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La Ligue des champions, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev en rêve depuis qu'il a pris les rênes de Monaco en décembre 2011: mercredi à domicile (20h45), contre la Juventus, son équipe, battue 1 à 0 seulement en quart aller, garde ses chances de qualification pour les demi-finales.
Un destin inimaginable trois ans plus tôt, alors que l'ASM, exsangue sur les plans sportif et financier, était au bord de la faillite et dernier en Ligue 2.
Rybolovolev avait alors, à coup de millions, permis à ce club, l'une des vitrines les plus importantes de la Principauté, de reprendre vie. Et en récolte les fruits aujourd'hui. Malgré de nombreux soubresauts (dont des relations très compliquées avec ses partenaires de Ligue 1), l'ex-oligarque voit son travail reconnu.
La Juve, privée de son astre Paul Pogba, blessé, ne doit qu'à un penalty d'Arturo Vidal d'aborder le quart retour avec un petit but d'avance.
- Développement et ambition -
La marche à franchir mercredi reste tout de même de taille. La Juve, promise à un nouveau titre de champion d'Italie, qualifiée pour la finale de la Coupe nationale, comptera sur son expérience des grands rendez-vous, incarnée par les légendes Pirlo et Buffon, sur une défense de fer, une organisation tactique sans faille, une concentration de tous les instants, et un Tevez en grande forme...
Monaco n'est pas sur la même dynamique. Même avec une politique axée sur le développement des jeunes, son ambition première est de s'installer durablement dans le gotha européen. Pour cela, le club doit, chaque année, disputer la Ligue des champions.
Après un départ catastrophique en L1, et une intersaison qui l'a vu se séparer d'éléments importants (James, Falcao, Abidal, Obbadi, Rivière) sans se renforcer, le club du Rocher est parvenu à remonter sur le podium à la faveur d'une belle année 2015 et d'un effondrement du voisin marseillais.
Monaco ne possède toutefois aucune marge. Ses dernières prestations à domicile sont poussives. Depuis début mars, se sont accumulés quatre nuls et une défaite (contre Arsenal 0-2) pour une seule victoire. Et à Louis-II, il ne parvient plus à dominer son adversaire.
- Histoire à écrire -
Pourtant, Jardim demeure confiant. Comme avant le match aller, le coach portugais va demander à ses joueurs d'évacuer toute forme de pression. Si elle doit être préparée avec le plus grand sérieux, cette rencontre doit se vivre comme une récompense. Mais aussi comme la possibilité de montrer à l'Europe du foot qu'une future grande équipe (et donc de futurs grands joueurs) est en train de naître.
Les expérimentés Toulalan, Carvalho, Moutinho et même Berbatov relaieront le message. Histoire que les jeunes pousses Martial, Carrasco, Kondogbia, Kurzawa, Fabinho, Silva ou Abdennour changent de dimension. Qu'ils prennent de la valeur aussi. Et, accessoirement, que le pactole déjà empoché grâce à l'actuel parcours (environ 30 millions d'euros) gonfle encore un peu.
Monaco veut écrire son histoire, tandis que la Juve veut renouer avec la sienne, celle d'un club qui a accueilli dans ses rangs les plus grands joueurs (Platini, Zidane) et a remporté deux fois la Ligue des champions.
La Juve n'a plus disputé une finale de Ligue des Champions depuis celle perdue aux tirs au but contre l'AC Milan, en 2003. Le souvenir est plus récent pour Monaco, avec celle perdue en 2004 contre le Porto d'un certain José Mourinho.