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© AFP/CRISTINA QUICLER
L'attaquant vedette de l'OL Nabil Fekir à terre, lors de la défaite sur la pelouse du Séville FC, le 27 septembre 2016
Cinq défaites en dix matches officiels cette saison: Lyon peine à affirmer ses ambitions après avoir encore perdu mardi sur le terrain du FC Séville (1-0) en Ligue des Champions, alors que se profile, dimanche, le fameux derby à domicile contre Saint-Etienne en L1.
Ce cours revers est même un moindre mal vues les occasions concédées après la mi-temps. Les optimistes penseront que ce résultat, avec l'écart le plus faible, peut se renverser au retour, à domicile, pour la dernière journée le 7 décembre. La qualification, dans ce groupe dominé par la Juventus et Séville, pourrait se jouer à la différence particulière. Mais c'est à quitte ou double...
En championnat, l'OL - seulement 9e après sept rencontres - connaît son pire début de saison depuis 1997-1998, exercice au terme duquel le club rhodanien s'était au final classé 6e.
Bien sûr, aujourd'hui, l'effectif de l'Olympique lyonnais est plus costaud. Encore faudrait-il disposer de tous ses meilleurs joueurs, comme le buteur Alexandre Lacazette (6 buts), victime d'une déchirure musculaire et pas de retour avant la trêve internationale, ou que ceux qui sont opérationnels évoluent à leur niveau.
Si Nabil Fekir, autre joyau de l'équipe, revient en forme après son opération du genou droit il y a un an, il n'est pas encore à son maximum notamment et ne semble pas avoir encore 90 minutes dans les jambes. Le jeune Maxwel Cornet (19 ans) s'est lui essoufflé à force d'enchaîner les matches seul en pointe.
- Extérieur nuit -
Du coup, l'OL pêche au niveau de l'efficacité. Comme à Lorient (défaite 1-0) samedi en championnat, les Lyonnais ont laissé passer leur chance en première période en Espagne en manquant leurs occasions avec notamment un tir de Fekir sur la barre. Une tentative de Corentin Tolisso a aussi touché le montant en fin de partie.
Face aux Merlus, c'est Mathieu Valbuena qui avait tapé la transversale. En 2016, l'OL a déjà touché 25 fois les montants...
"Nous reproduisons les mêmes erreurs à l'extérieur depuis un certain temps. On ne sait pas concrétiser nos temps forts. A l'inverse, dans les temps faibles, on ne sait pas laisser passer l'orage, puisque nous avons encore encaissé un but", déplore l'entraîneur Bruno Genesio.
A l'extérieur, l'OL s'est incliné quatre fois sur six et ne marque pas sans Lacazette hors de son Parc OL.
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Le milieu lyonnais Corentin Tolisso à la lutte avec Wissam Ben Yedder du Séville FC, le 27 septembre 2016 à Sanchez-Pizjuan
Lyon n'a aussi gagné que trois de ses 16 derniers déplacements en C1, un autre signe du recul du club rhodanien sur la scène européenne. Mais les insuffisances se constatent aussi ailleurs.
Au milieu, Maxime Gonalons a semblé manquer de rythme en Andalousie et paie sa suspension pour quatre matches en championnat.
En défense, le rendement du gardien Anthony Lopes, coupable sur le but encaissé à Séville, n'est pas celui qu'il avait lors du premier semestre 2016.
- Et voilà la Juve -
De son côté, l'arrière central Mapou Yanga-Mbiwa est proche de son niveau affiché fin 2015: faible.
Et sa suspension dimanche lors du derby permettra de revoir l'Argentin Emmanuel Mammana, performant sur ses dernières apparitions mais qui ne jouait pas à Séville.
Enfin, le système en 3-5-2 ou 3-5-1-1 adopté depuis quelques semaines ne donne pas de garanties suffisantes dès lors que l'OL se retrouve en difficultés.
Il paraît déjà à bout de souffle. Surtout avec la blessure de l'arrière droit Rafael, forfait à Séville et encore contre Saint-Etienne alors que Christophe Jallet reste indisponible.
Pour son premier match professionnel officiel, le jeune Jordy Gaspar, 19 ans, a été satisfaisant malgré un penalty concédé et mérite d'être revu.
Les retours de Fekir, de Valbuena et de Rachid Ghezzal peuvent permettre aussi à Genesio, dont les remplacements mardi n'ont pas apporté le plus espéré, de revenir à une organisation plus en rapport avec la culture de l'OL. Le temps presse quand même car, le 18 octobre, c'est la Juventus qui débarque à Lyon avec le costume de terreur continentale du moment.