Happy Birthday : |
© AFP/PHILIPPE DESMAZES
La frustration du Lyonnais Maxime Gonalons et la joie des joueurs de Séville, le 7 décembre 2016 après le match au Parc OL
Éliminé de la Ligue des champions mercredi face à Séville, Lyon est recalé au seuil des 8e de finale pour la seconde fois consécutive, confirmant ainsi son recul sur la scène européenne.
Absent de la C1 de 2012-2013 à 2015-2016 après avoir connu une période faste entre 2003 et 2012 -avec une demi-finale, trois quarts et cinq éliminations en 8e-, l'OL ne dispose toujours pas d'un effectif capable de rivaliser, à nouveau, avec les meilleurs.
Lacazette n'a pas réussi à être un joueur qui compte dans les grands matches. Et les recrues de l'extérieur, censées être des cadres, ressemblent davantage à des seconds couteaux, bien loin des Juninho, Malouda, Diarra, Cris, Edmilson, Caçapa, Abidal, Wiltord, Fred ou autres qui ont fait les belles années du club.
Il y a un an, l'échec avait été plus terrible encore: Lyon s'était classé 4e et dernier de sa poule, privé ainsi d'Europa League. Le dernier match joué à Valence avait compté "pour du beurre". Cette fois, les hommes d'Aulas ont au moins joué "une finale" pour la 2e place du groupe. Ils seront reversés en Europa League, la "petite" Coupe d'Europe.
L'enceinte ultra-moderne inaugurée le 9 janvier dernier a permis au club de faire passer sa capacité d'accueil de 40.000 personnes dans le vieux stade de Gerland à 59.000 spectateurs à Décines-Charpieu. Et par voie de conséquence, d'espérer gonfler ses recettes de billetterie et d'hospitalité VIP. Le Parc OL a été conçu spécialement pour recevoir de grands événements comme la Ligue des champions. Mais pour l'heure, Lyon devra se contenter de la C3: c'est toujours mieux qu'il y a un an. Reste à connaître le tirage au sort des 16e de finale de C3 (lundi à la mi-journée): l'OL aura-t-il des adversaires attractifs ou de second rang ?
- Se qualifier à nouveau pour la C1 -
Sur le plan financier, cette élimination ne met pas en danger OL Groupe qui avait réalisé 39,5 millions d'euros de recettes l'an dernier sur les droits TV et marketing à l'international, en dépit de son piètre parcours européen.
Une différence toutefois: la saison dernière, les droits français avaient été partagés en deux entre Lyon et le PSG, alors qu'ils seront répartis en trois cette année, avec Monaco en plus. L'OL pourrait donc moins toucher mais il peut aussi compenser ce manque à gagner par un beau parcours en Europa League, même si les gains sont sans comparaison.
© AFP/PHILIPPE DESMAZES
L'attaquant lyonnais Alexandre Lacazette avec son entraîneur Bruno Genesio, le 6 décembre 2016 lors de l'entraînement à la veille du match de C1 au Parc OL
Cette élimination prématurée de la Ligue des champions ne remet pas en cause l'entraîneur Bruno Genesio. Le technicien a, en effet, réussi à redresser la barre du navire OL qui était dans des mers agitées en octobre avec trois revers d'affilée toutes compétitions confondues. Le bon nul à Turin face à la Juventus (1-1) début novembre a changé la donne et permis à Genesio de travailler sereinement.
Après un carton 6 à 0 aux dépens de Nantes, Lyon est 6e de L1 et devrait même récupérer un match gagné sur tapis vert après les jets de pétard sur son gardien à Metz (match annulé à la 30e minute). L'objectif sera à nouveau de se qualifier pour la Ligue des champions en fin de saison. Soit par le biais du championnat, soit en gagnant l'Europa League. Dans les deux cas la route est encore longue.