Happy Birthday : |
© AFP/JEFF PACHOUD
L'Olympique Lyonnais après un but contre Paris en Ligue 1, le 27 novembre 2016 au Parc OL
Le match le plus important de la saison de Lyon? Oui, mais pas seulement: si l'OL se qualifie pour les 8es de finale de la Ligue des champions à l'occasion de sa "finale" contre Séville mercredi (20h45), ce sera la première fois que la France aura trois représentants à ce stade. Vous avez dit pression ?
Le Paris SG et Monaco ont déjà fait le boulot et ont leur billet. Il ne manque plus que Lyon. Le storytelling est parfait, Alfred Hitchcock n'aura pas fait mieux. Lyon, dans son Parc OL construit dans le but de jouer un 8e de finale de C1, a donc le droit de rêver pendant 90 minutes après un parcours des plus chaotique en Ligue des champions (2 victoires, 1 nul, 2 défaites).
L'affiche fait saliver puisque en face c'est Séville, qui avait remporté les trois dernières Europa League sous la houlette de Unai Emery, et est désormais entraîné par Jorge Sampaoli, l'Argentin qui avait gagné la Copa America en 2015 avec le Chili. Un maître tacticien, sanguin, souvent comparé à Marcelo "El Loco" Bielsa.
Il y aura des visages connus dans les rangs andalous avec une forte colonie française: Samir Nasri, Steven N'Zonzi, Adil Rami ou encore Wissam Ben Yedder.
Pour ajouter un ingrédient de suspense, Lyon a vécu un dernier match de championnat apocalyptique samedi. A la demi-heure de jeu à Metz, son gardien Anthony Lopes s'est écroulé à terre sous les jets de pétards des ultras du club adverse. Le match a été arrêté définitivement.
- Avec ou sans Lopes ? -
Le portier remplaçant du Portugal souffre d'une "surdité traumatique", mais il est finalement titulaire et non son propre remplaçant Mathieu Gorgelin, 26 ans, qui n'a que six matches avec les professionnels au compteur...
© AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Le gardien de Lyon Anthony Lopes, touché par un pétard au stade Saint-Symphorien, le 3 décembre 2016
Lopes ne sera pas le seul à ressentir une énorme pression sur ses épaules. Alexandre Lacazette, à la pointe de l'attaque lyonnaise, a tout pour être un grand joueur. Ce qui lui manque? Avoir un match référence dans un match à enjeu, un match qui compte.
Mathieu Valbuena sera aussi au centre des regards et des caméras. "Petit Vélo" vient de traverser des mois bien sombres entre la fameuse affaire de la sex-tape dont il a été victime, un coup de moins bien au moral, des blessures, le tout entre-coupé d'une non-sélection logique pour l'Euro-2016 cet été avec les Bleus.
Mais "Valbu", comme à chaque fois, a su rebondir. Le revoilà sur le terrain, montrant de bonnes choses: il a même marqué deux fois fin novembre. A 32 ans, il a l'expérience des grands matches européens. Et les fans de foot se souviennent qu'il a marqué des buts qui restent en mémoire en Ligue des champions quand il jouait avec Marseille. Celui contre Liverpool en 2007, celui contre Dortmund en 2011. Alors, encore une grande soirée pour "Little Big Man" ?
- Deux buts... -
Le scenario n'est pas simple: Lyon doit s'imposer au moins par deux buts d'écart... Que trouve-t-on dans l'histoire de Lyon quand il s'agit de jouer à quitte ou double ?
Depuis que les 8es de finale de C1 existent à proprement parler, il y a du bon.
En 2003-2004, c'est un penalty de Juninho inscrit à la 86e minute contre le Celtic Glasgow qui qualifie l'OL (3-2), lors de la dernière journée pour la première de ses neuf qualifications en 8e de finale de C1 de son âge d'or.
Et à l'automne 2007, le Lyon d'Alain Perrin gagne 3-0 à Ibrox Park face aux Glasgow Rangers pour ravir la 2e place au club écossais, vainqueur 3-0 à Gerland et franchir la première phase.
Enfin, en décembre 2011, c'est le fameux 7-1 à Zagreb contre le Dinamo qui envoie l'Olympique lyonnais en 8e de finale à la différence de buts grâce à la défaite de l'Ajax Amsterdam à Madrid contre le Real (3-1).
Face à Séville, l'Olympique lyonnais n'a pas besoin de marquer autant. Mais de marquer les esprits.