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Le capitaine de Lyon Maxime Gonalons (d) face à la Juventus, le 2 novembre 2016 à Turin
Lyon peut retrouver les 8e de finale de la Ligue des champions, cinq ans après, mais ce rêve ne tient qu'à un fil: il faut gagner mardi à Zagreb et espérer un résultat favorable entre Séville et la Juventus Turin.
Un nul entre les Espagnols et les Italiens condamnerait quasiment les "Gones". Une victoire des Italiens à Sanchez-Pizjuan leur offrirait une finale passionnante contre Séville devant leur public le 7 décembre.
"Non!". A Zagreb, quelques heures avant la rencontre, l'entraîneur de l'Olympique lyonnais, Bruno Genesio, exclut sans ambiguïté l'hypothèse d'une entente entre Andalous et Piémontais. "Je n'ose imaginer une seconde que la Juve laisse filer ce match", renchérit le capitaine Maxime Gonalons.
Ironie du destin, c'est encore au stade Maksimir que les Lyonnais viennent chercher une qualification.
Dans ce stade, dont les supporteurs "ultras" ont fait leur retour après un long boycott, les Lyonnais étaient venus chercher de manière stupéfiante leur billet pour les huitièmes de finale en décembre 2011. C'est à ce jour leur dernière apparition à ce niveau européen.
Cette année-là, les Lyonnais, rentrés au vestiaire sur le score de 1-1, marquent six buts en seconde période pour souffler à l'Ajax Amsterdam, à la différence de buts, la seconde place du groupe, qualificative.
En Croatie, ce scénario invraisemblable est encore commenté avec suspicion, sourire entendu en coin. Mais l'UEFA n'avait pas ouvert d'enquête.
Pour les Lyonnais, il s'agissait d'un "exploit incroyable", se souvient Gonalons, un des rares à être toujours au club.
En comparaison, la mission fixée cette année paraît moins invraisemblable. Le Dinamo Zagreb est un club en crise, deuxième de son faible championnat, avec cinq points de retard sur Rijeka. Après onze titres consécutifs, le Dinamo envisage de laisser une couronne qui semblait greffée.
- Lacazette et Fékir associés ? -
Les Croates ont déjà changé d'entraîneur, le Bulgare Ivajlo Petev ayant succédé à Zlatko Kranjcar depuis le match aller, facilement remporté par les Français (3-0). Ils n'ont ni marqué ni arraché le moindre nul dans cette campagne européenne et semblent résignés à une sortie piteuse.
© AFP/PHILIPPE DESMAZES
Les attaquants lyonnais Alexandre Lacazette et Nabil Fekir, à l'entraînement au Parc OL, le 17 octobre 2016 à la veille de la réception de la Juventus
Même sans Rachid Ghezzal et Emanuel Mammana blessés, l'emporter sur la pelouse de ce client, est un minimum pour cette équipe qui semble en voie d'oublier le début de crise ouvert par l'humiliation contre Guingamp (1-3): les Lyonnais restent sur trois victoires en championnat et un nul sur le terrain de la Juventus Turin (1-1).
Cette rencontre pourrait être l'occasion de revoir une association prometteuse devant entre les deux joyaux offensifs de l'équipe, Alexandre Lacazette et Nabil Fékir, qui fait son retour dans le groupe après sa suspension à Lille.
"Petit à petit", Fékir "va retrouver tous ses moyens physiques", "je n'ai aucune inquiétude" sur ce point, dit Bruno Genesio.
S'il devait jouer, il pourrait apparaître dans un schéma plus axial qu'en début de saison, et non sur le côté, un positionnement qu'il avait publiquement regretté.
Avec une oreille à Séville, l'Olympique lyonnais aura, quoi qu'il arrive en Espagne, un autre objectif: un nul en Croatie suffirait à leur assurer la troisième place du groupe, synonyme de qualification pour l'Europa League.
Un pis-aller sur lequel ne crachait pas Bruno Genesio lundi en Croatie: "C'est l'autre intérêt" de cette rencontre. Et là, Lyon a la maîtrise de son destin.