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© AFP/Oli SCARFF
La joie des joueurs de Leicester City après le but de Marc Albrighton (N.11) contre Séville en Ligue des champions, le 14 mars 2017 au King Power Stadium
Le conte de fée continue: Leicester s'est qualifié au forceps pour ses premiers quarts de finale de Ligue des champions en arrachant la victoire avec ses dents contre Séville (2-0), mardi dans un King Power Stadium électrique en 8e de finale retour.
Après avoir décroché le titre de champion d'Angleterre la saison passée, traversé une forte période de turbulences il y a quelques semaines marquée par le renvoi de Claudio Ranieri, les "Foxes" ont écrit un peu plus leur histoire.
Les Andalous et leur style de jeu léché sont tombés sur un os, après avoir déjà encaissé un but synonyme d'espoir anglais à l'aller (2-1).
A Leicester, les "Foxes" étaient là pour tout casser. Finie la période de doute, le nouvel entraîneur Craig Shakespeare, ancien adjoint de Ranieri, a ranimé cette équipe en lui redonnant ces valeurs, comme l'ont prouvé les dernières victoires en Premier League, contre Liverpool (3-1) puis Hull (3-1).
Dans la bouillante enceinte des Midlands, les supporters avaient prévenu les Sévillans avec un grand tifo à l'effigie de Shakespeare (Craig) tenant en laisse un molosse, assorti d'une citation tiré du Jules César de Shakespeare (William): "Et seront lâchés les chiens de guerre."
De quoi rappeler que le slogan du club est "Sans Peur" et que le beau jeu, c'est pour Arsenal et Manchester City. Ici c'est Leicester et un tacle appuyé de Wes Morgan est autant apprécié qu'une passe soyeuse de Mahrez pour Vardy.
Reste que les Foxes ont souffert contre un FC Séville invaincu depuis la fin février avec cinq victoires et trois nuls.
- Nasri exclu, N'Zonzi rate un penalty
L'équipe victorieuse des trois dernières Europa League a pourtant porté le danger dès l'entame, ne se laissant pas intimider par les Anglais et y allant des mêmes coups d'épaule. Mais le pressing de Vardy et Okazaki et l'abnégation retrouvée de Leicester finissaient par primer.
Sur un coup franc obtenu par Vardy, Mahrez trouvait la cuisse du capitaine Morgan qui propulsait le ballon dans les buts. Pas beau mais tellement bon dans un stade en fusion (1-0, 27).
Avec Jovetic et Mariano à la place de Sarabia et Mercado, Séville se faisait plus dangereux à la reprise en touchant notamment la barre, mais c'est bien Leicester qui aggravait le score sur une reprise d'Albrighton (2-0, 54).
Désespéré, Séville tentait le tout pour le tout. Sauf que le pressing acharné de Vardy, et son jeu parfois limite, finissait par faire dérailler Nasri. Sur un accrochage entre ces deux-là, le Français faisait mine de mettre un coup de tête à l'Anglais. Deuxième carton jaune, et Séville réduit à dix (74).
Passée la stupeur, l'exclusion dopait les Espagnols, qui obtenaient un penalty sur une faute de Schmeichel sur Vitolo (78).
N'Zonzi avait alors le ballon de la prolongation, mais le gardien danois plongeait du bon côté!
Alors que la température montait d'un cran, Sampaoli était également renvoyé au vestiaire. L'ambiance tendue hachait un match désormais complètement débridé.
Sauf qu'il y a bien une chose que sait faire Leicester: se retrousser les manches pour gagner. Ici les contes de fées s'écrivent à la sueur du front.