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© AFP/JEFF PACHOUD
Le capitaine Maxime Gonalons et Lyon battus au Parc OL par la Juventus en Ligue des champions, le 18 octobre 2016
Son président Jean-Michel Aulas a beau réfuter toute idée de crise, l'Olympique lyonnais, battu mardi par la Juventus Turin (0-1) en Ligue des champions, se retrouvera sous forte tension s'il ne s'impose pas contre Guingamp samedi en championnat.
"Il n'y a pas de crise, a pris soin d'assurer JMA, après le match, au micro d'OLTV. On va s'accrocher. Le club va bien et a l'un des plus beaux stades d'Europe (...) Il n'y a pas péril en la demeure, pas de calamités."
Sept défaites en treize matches officiels, dont quatre sur les cinq dernières rencontres: le bilan n'entre pourtant pas dans les standards d'un prétendant au podium de la Ligue 1 et aux 8es de finale de la compétition européenne.
Si l'OL perd au retour contre la Juve et que le FC Séville s'impose face au Dinamo Zagreb lors de la prochaine journée, il sera éliminé et ne pourra viser qu'un repêchage en Europa League.
Malgré cette perspective et l'évidente frustration née de la défaite, concédée alors que la Juve était en infériorité numérique, Jean-Michel Aulas a néanmoins tenté de défendre les siens et de positiver: "Les joueurs ont démontré qu'ils avaient de l'orgueil pour répondre aux critiques qu'on peut lire chaque jour. Nous avons dominé au nombre d'occasions, notamment en seconde période. Le coach progresse de match en match. Bruno Genesio est très bon. Il faut être patient."
Mais un entraîneur est toujours jugé sur ses résultats.
La saison dernière, Hubert Fournier, dont Genesio était l'adjoint, avait été limogé le 24 décembre après avoir échoué à atteindre les 8e de finale en Ligue des champions et alors que l'OL n'était que 9e en championnat.
- Jugé sur les résultats -
Au quart de la saison, l'OL est 8e de L1 à dix longueurs du leader Nice. Forcément loin du compte au regard de ses ambitions mais aussi de ses ressources financières.
Comme Fournier, Genesio a en commun de faire évoluer une équipe dans laquelle les cadres ne sont pas dans leur meilleur état de forme à l'image d'Alexandre Lacazette, qui a réussi un bon début de saison avant de se blesser, ou Nabil Fekir, malgré ses progrès après une grave blessure.
Le recrutement a globalement été un échec, notamment pour trouver une doublure digne de ce nom à Lacazette au poste d'avant-centre. Il avait été fait pour une équipe en 4-3-3 qui joue aujourd'hui en 3-5-2 après que Genesio a constaté, en raison des nombreuses indisponibilités, que c'était le meilleur système pour l'effectif actuel.
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Alexandre Lacazette vient de rater un penalty pour Lyon contre la Juventus en Ligue des champions, le 18 octobre 2016 au Parc-OL
Mais ce dispositif qui n'est pas dans la culture du club et qui n'a pas été travaillé durant la phase de présaison, ne donne pas les résultats escomptés.
En outre, les dissensions à la tête du club, entre Bernard Lacombe et Gérard Houllier notamment, n'aident pas Genesio dans ses choix et sa gestion du groupe. Et elles ne favorisent pas non plus la sérénité.
Du coup, Jean-Michel Aulas, qui avait surtout insisté sur l'exclusion de Fekir à Nice pour expliquer la défaite (2-0) vendredi, plutôt que d'évoquer les carences de son équipe, utilise la méthode Coué pour tenter d'apaiser l'ambiance.
"Nous allons ramener un point de Turin et gagner nos deux derniers matches pour nous qualifier. Quand la qualité est là, le match d'après, vous avez des résultats. A un moment donné, on aura de la réussite", assure-t-il, sans manquer d'insister: "Je suis très satisfait de l'entraîneur et de l'équipe". Jusqu'à quand ?