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Le trophée de la Ligue des champions avant la finale le 28 mai 2016 à San Siro entre le Real-Madrid et l'Atletico
La Ligue des champions reprend ses droits mardi et le gratin européen va se lancer dans la course à la succession du Real Madrid de Zinédine Zidane, alors que l'épreuve-reine de l'UEFA est à l'aube de changements majeurs et d'un basculement vers une compétition de plus en plus fermée.
. En attendant la réforme...
La révolution devrait intervenir à partir de la saison 2018-2019, mais il a déjà causé d'intenses remous au sein de la famille du football européen. Le Comité exécutif de l'UEFA a adopté le 26 août une nouvelle mouture de la C1 qui fait la part belle aux quatre grands championnats en tête du classement de l'instance (Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie), assurés d'avoir chacun quatre représentants en phase de poules.
En favorisant les mastodontes continentaux, les grands gagnants de cette formule, la Confédération européenne a souhaité éloigner le spectre d'une Ligue privée, promettant une augmentation substantielle des revenus de 49%. Mais il a rayé d'un trait de plume l'ouverture aux petites nations enclenchée par Michel Platini, l'ex-président de l'UEFA suspendu. Au total, la moitié des 32 participants sera issue des quatre grandes ligues.
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Les groupes de la Ligue des champions 2016-2017
Cette réforme, téléguidée par la puissante Association européenne des clubs (ECA) qui a profité de la vacance du pouvoir à l'UEFA pour avancer ses pions, n'a pas tardé à susciter la colère de l'Association européenne des ligues de football professionnel (EPFL). Elle sera l'un des premiers dossiers brûlants du successeur de Platini, dont l'élection mettra aux prises le Slovène Aleksander Ceferin et le Néerlandais Michael Van Praag, mercredi lors d'un Congrès extraordinaire de l'UEFA à Athènes.
. Encore l'Espagne?
Hormis le Manchester United de José Mourinho, Zlatan Ibrahimovic et Paul Pogba, tous les cadors sont sur le pont pour tenter d'occuper le trône du Real Madrid, qui a porté à 11 son record de succès en C1.
Le FC Barcelone de Messi, stoppé la saison dernière en quart de finale par l'Atletico Madrid d'Antoine Griezmann, aura à coeur d'effacer l'exploit de son vieux rival. Outre le Real et le Barça, il faudra aussi compter sur les Colchoneros, finalistes en 2014 et 2016.
La richissime Premier League anglaise ne peut pas encore miser sur ManU et pourrait aussi pâtir de la présence de son surprenant champion Leicester, novice en Ligue des champions. Mais il s'appuiera sur l'ambitieux Manchester City, désormais cornaqué par Pep Guardiola et qui a dépensé 185 millions d'euros cet été en transferts, pour briser la domination de la Liga, vainqueur des trois dernières éditions avec notamment deux finales 100% ibérique.
Arsenal, qui n'a pas dépassé les quarts de finale depuis 2010, et Tottenham devraient être un cran en-dessous côté anglais.
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L'attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo et son entraîneur Zinédine Zidane, après le succès en finale de la Ligue des champions, le 28 mai 2016 à San Siro
Autre grand favori, le Bayern Munich, qui a vu arriver à sa tête Carlo Ancelotti. L'entraîneur italien aux cinq C1 (2 en tant que joueur, 3 en tant que technicien) aura pour mission de ramener une 6e fois la Coupe aux Grandes oreilles en Bavière.
La Juventus Turin, quintuple championne d'Italie en titre et finaliste en 2015, a vendu Pogba pour la somme record de 105 millions d'euros, mais a récupéré du beau monde (Higuain, Pjanic, Daniel Alves, Benatia). Elle ne sera pas à négliger du côté des outsiders alors que le Paris SG des Qataris, qui a perdu Sa Majesté Ibra et enclenché un nouveau cycle avec l'entraîneur Unai Emery, est en plein flou sur son potentiel exact.
. Le bal des artistes
La Ligue des champions va de nouveau concentrer ce qui se fait de mieux sur le plan individuel de la planète foot, avec en haut de l'affiche le trio Ronaldo-Griezmann-Messi.
Les deux premiers ont marqué l'Euro de leur empreinte: le Portugais, sacré avec sa sélection juste après avoir glané la C1 avec le Real, s'avance comme le grandissime favori du Ballon d'Or, alors que "Grizou", fort de ses six buts avec la France au cours du Championnat d'Europe, espère en avoir fini avec sa malédiction des finales. Mais CR7, toujours entouré de Gareth Bale et de Karim Benzema, reste mieux armé que le Français.
Messi sera lui bien aidé par ses deux compères Neymar et Luis Suarez pour faire revenir le Barça sur le devant de la scène européenne.
Robert Lewandowski (Bayern), Gonzalo Higuain (Juventus Turin) ou Edinson Cavani, qui aura la lourde tâche de faire oublier Ibrahimovic au PSG, seront les autres stars attendues dans le grand cirque de la Ligue des champions