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© AFP/Lionel BONAVENTURE
Le PSG vainqueur du Barça en Ligue des champions, le 14 février 2017 au Parc des Princes
Pas de but encaissé, quatre marqués, et un match maîtrisé de bout en bout dans un Parc des Princes bouillant: le Paris SG pouvait difficilement faire mieux (4-0) mardi en 8es de finale aller de la Ligue des champions contre Barcelone et prend ainsi une option sur la qualification en quarts.
Quel match des Parisiens! Même le speaker du Parc des Princes a cru bon devoir préciser à la mi-temps: "non, vous ne rêvez pas!" Car le PSG menait alors déjà 2-0 contre un "grand" Barcelone bien pâle, après un coup franc d'Angel Di Maria sanctionnant une faute de Samuel Umtiti (18e) sur Julian Draxler, et un but de ce dernier (40e).
Et comme si ça ne suffisait pas, Di Maria, en balance avec le Brésilien Lucas pour débuter sur le côté droit de l'attaque parisien, s'est offert un doublé en seconde période (55e), salué d'une retentissante standing ovation du public à sa sortie (61e), avant qu'Edinson Cavani, qui fête comme Di Maria son anniversaire en cette journée de Saint-Valentin, n'y aille de son but (71e). Son 7e dans cette édition de la Ligue des champions, son 34e en 32 matches cette saison.
"Gagner 4-0 contre Barcelone et le jour de mon anniversaire, c'est incroyable, on est très heureux", a reconnu l'attaquant argentin.
- Parc des Princes surchauffé -
Voilà donc le PSG, que tout le monde ou presque imaginait corrigé par les Neymar, Luis Suarez, Lionel Messi ou Andres Iniesta aux portes d'une 5e qualification d'affilée dans le Top 8. A moins d'une défaite le 8 mars au Camp Nou à la hauteur de la performance du soir, les hommes d'Unai Emery sont désormais largement favoris pour poursuivre leur route. Même s'ils pourraient devoir faire sans Marco Verratti, sorti sur blessure (69e).
"On a marqué 4 buts, mais eux aussi peuvent marquer 4 buts, donc, il va falloir travailler et l'objectif c'est les quarts de finale", a averti Di Maria.
Ils se hisseraient certes à un niveau toujours atteint depuis 2013 mais jamais encore ils n'avaient réussi une telle performance au niveau européen. De quoi ravir un stade qui leur avait demandé avant le match de "jouer comme des guerriers".
Le Collectif ultras Paris (CUP), qui rassemble les supporters ultras du club de la capitale, avait réclamé avant le match "45.000 soldats dans les travées pour pousser 11 guerriers à la victoire, telle une armée déterminée à remporter la bataille".
© AFP/Sabrina BLANCHARD, Vincent LEFAI
Ligue des Champions
Et si le Parc a eu quelques moments de silence inquiet, comme sur un coup franc un peu excentré tiré - dans le mur - par la superstar barcelonaise Lionel Messi (26e), décevant, il a largement joué son rôle de 12e homme, bien chauffé par une jolie explosion de confettis - qui a fait se retourner Messi - au moment où résonnait l'hymne de la C1.
- Agressivité et pressing haut -
Mais le mérite revient surtout aux Parisiens, auteurs d'une partie disputée sur un rythme dantesque. Irréprochables dans l'engagement, pressant tous les ballons et se jetant inlassablement à l'assaut du but barcelonais.
Est-ce à mettre sur le compte de la causerie de leur psychologue d'entraîneur, auteur il y a quelques années d'un ouvrage au titre éloquent, "Mentalidad ganadora" - Mentalité de vainqueur -?
Cette performance a en tout cas bien vite fait oublier le forfait de dernière minute du capitaine parisien Thiago Silva, annoncé lundi soir en raison d'une "gêne persistante au mollet gauche", selon une source proche du club parisien. D'autant que sa doublure, Presnel Kimpembe, 21 ans, et... 0 match dans la compétition reine, a rendu une copie bien plus qu'honorable, sur la lancée de ses prestations en championnat.
Le natif de Beaumont-sur-Oise, authentique "titi parisien", a lui aussi évolué à un niveau européen, au diapason de coéquipiers métamorphosés. Blaise Matuidi, en dedans depuis le début de la saison, s'est sublimé avec le brassard de capitaine, Marco Verratti a éclairé le jeu de son intelligence, Adrien Rabiot et Angel Di Maria ont porté le surnombre, Kevin Trapp a stoppé un tir dangereux d'André Gomes (28e)... Et c'est tout le PSG qui a livré une partie dégageant une maîtrise collective rarement entrevue cette saison, et sans aucun doute un match référence. A ne surtout pas gâcher lors du retour.