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© AFP/DIMITAR DILKOFF
La joie de l'attaquant du PSG Edinson Cavani, auteur d'un doublé face à Ludogorets, le 28 septembre 2016 à Sofia
Le Paris SG s'en sort très bien: très fébrile défensivement, il a néanmoins fini par renverser Ludogorets (3-1) grâce à des buts de Matuidi et Cavani, deux fois, mercredi à Sofia, et rester au contact d'Arsenal pour la première place du groupe A, en Ligue des champions.
Avec quatre points au compteur comme les Gunners, vainqueurs de Bâle (2-0), Paris est même leader à la faveur d'une meilleure attaque. Un paramètre jamais inutile à soigner, même si la différence particulière prévaut en C1.
A ce titre, Unai Emery, qui jouait déjà gros à Sofia, peut aussi remercier son gardien, Alphonse Aréola, qui a eu l'excellente idée de repousser le penalty de Moti à l'heure de jeu. "C'est clair", a reconnu l'Espagnol, il a eu peur de voir son équipe remontée à 2-2.
Ludogorets a finalement manqué d'égaliser. Et une minute plus tard, Cavani faisait le break après un service de Lucas.
"El Matador", qui restait sur une prestation hautement frustrante il y a deux semaines contre Arsenal avec ses quatre grosses occasions ratées (pour un but marqué), signait là un doublé quelque peu rédempteur, après avoir donné l'avantage aux siens de la tête, en coupant un coup franc d'Angel Di Maria (2-1, 55e). L'Argentin réussissait là sa première passe décisive de la saison à l'Uruguayen et la seule initiative précise de son piètre match.
- Qu'arrive-t-il à Di Maria ? -
Soit. Mais "l'important, c'est les trois points", pourra-t-il dire, comme le font habituellement les joueurs conscients d'avoir rendu une pâle copie, mais avec la victoire au bout. Or pour Di Maria, c'est peu ou prou tout ce qu'il faut retenir de cette soirée bulgare, qui a longtemps confiné au traquenard en première période, avec cette ouverture du score sur coup franc de Natanael (16e).
Ludogorets, très tranchant dans son jeu de contre-attaque aurait même pu enfoncer Paris en deux occasions, mais ses attaquants ont mal exploité leur surnombre. Et lors d'une des rares incursions parisiennes dans la surface adverse, Blaise Matuidi, impeccablement alerté par Marco Verratti, a su ajuster le gardien pour égaliser (41e).
Juste avant la pause, le PSG pouvait donc s'estimer heureux du scénario et aborder la suite avec un regain de confiance proportionnel au déclin d'énergie d'une équipe de Ludogorets quelque peu abattue de se voir ainsi rattrapée au score.
Si au nombre d'occasions, Paris ne vole pas un succès qui aurait pu être autrement plus lourd sans la maladresse, non pas de Cavani cette fois, mais de Di Maria (49e, 52e) ou de Matuidi (67e), les motifs de satisfaction se comptent sur les doigts d'une main par les performances individuelles de ses hommes-clés du soir en incluant tout de même, la vertu mentale qu'appelait la situation mal embarquée.
- Emery respire -
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L'entraîneur du PSG Unai Emery lors du match face à Ludogorets, le 28 septembre 2016 à Sofia
Côté négatif, la défense a trop souvent pris l'eau, surtout en phase de contre-attaques, que ce soit la charnière ou Maxwell, dépassé comme rarement. Serge Aurier a lui été plutôt épargné, mais son match s'est avéré plutôt neutre dans le délicat contexte qui est le sien, 48 heures à peine après avoir été condamné à deux mois de prison ferme pour violences contre un policier fin mai.
Mais sa présence était vivement souhaitée par Unai Emery, qui savait mieux que quiconque l'importance de cette rencontre, certes si elle n'était effectivement "pas cruciale" pour finir premier du groupe.
Même si l'entraineur espagnol dit "ne pas la comprendre", car elle est déjà inhérente à son métier et très forte au quotidien du PSG, la pression s'était un peu plus resserrée sur ses épaules après la rechute vendredi dernier à Toulouse (2-0) en Championnat. Après cette première victoire en Ligue des champions, certes émaillée de carences dans le jeu, il doit se sentir soulagé. Et le temps qu'il réclame pour "bien travailler" se rallonge de facto.
"L'équipe travaille bien, a-t-il insisté après le match. Mais elle a besoin de confiance. Et pour la gagner ce n'est pas facile. On ne peut pas acheter la confiance au mercato. Mais après cette victoire ça nous en donnera."