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© AFP/Ben STANSALL
Le Leicester de Ben Chilwell (d), stoppé en quart de la finale de Ligue des champions par l'Atlético Madrid de Stefan Savic, le 18 avril 2017
Le conte de fées est terminé: Leicester a été éliminé de la Ligue des champions mardi soir (1-1) par l'Atlético Madrid, un adversaire bien trop fort et expérimenté qui se dirige vers sa troisième demi-finale de C1 en quatre ans.
Il restait encore de l'espoir après le match aller, perdu 1 à 0 au stade Vicente-Calderon. Et le public du King Power Stadium y croyait vraiment après 25 minutes de jeu à l'avantage de ses agressifs "Foxes". Jusqu'à la maligne tête de Saul Niguez.
L'histoire aurait pourtant été belle pour Leicester, huit ans jour pour jour après avoir obtenu la promotion en deuxième division grâce à une victoire 2-0 sur Southend United.
Mais contrairement à Séville, éliminé par les "Foxes" en huitièmes de finale, l?Atlético a bien plus à offrir qu'un jeu léché. Le club madrilène est un monstre à sang froid, intraitable et expérimenté.
Et malgré ces 25 premières minutes dominées par les champions d'Angleterre en titre, les finalistes malheureux de la C1 la saison passée ne se sont pas laissés démonter.
Les hommes de Diego Simeone n'ont jamais été vraiment dérangés par les courses dans la profondeur de Vardy. Ils n'ont été que mollement surpris par les ouvertures d'Albrighton ou le replacement dans l'axe d'un Mahrez isolé sur son aile droite. Et quand les assauts se sont faits plus incisifs après le changement de formation des Anglais au retour des vestiaires, les Espagnols ont plié... sans rompre.
Conséquence, pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les supporters des "Foxes" en première période. L'action la plus dangereuse des joueurs de Craig Shakespeare est venue à la 21e minute. Mahrez lançait Vardy qui remettait en retrait, mais Okazaki ne parvenait pas à cadrer.
-Retour à l'ordinaire-
En face, l'Atlético n'avait besoin que des miettes pour se faire un festin. Sur une action qui paraissait anodine, un centre de Filipe Luis pas particulièrement dangereux, Saul Niguez prenait son temps et envoyait une longue tête superbement placée hors de portée de Schmeichel (1-0, 26).
Les "Foxes" ne décourageaient pas, certes, mais cette équipe-là, n'avait pas franchement les moyens de passer trois buts à un Atlético, finaliste malheureux de la C1 en 2014 et 2016.
Shakespeare a bien tenté l'impossible à l'entame du second acte en passant à un schéma à trois défenseurs, mais trop tard.
Vardy a égalisé à l'heure de jeu, validant la nouvelle domination des "Foxes" en reprenant rageusement un centre de Chilwell, entré en jeu sur l'aile gauche (1-1, 61).
Le match était relancé, mais les tentatives d'Ulloa (65), Vardy (68, 72), Albrighton (90+2) ou Mahrez sur coup franc (76) étaient à chaque fois repoussées ou non cadrées.
La paisible ville des Midlands pouvait aller se recoucher. L'Atlético venait de refermer une formidable parenthèse enchantée marquée par un titre de champion d'Angleterre et une jolie première participation à la C1.
La belle histoire de l'improbable Leicester, actuel 12e de Premier League, avait pris fin. Sur un baroud d'honneur acharné, comme on les aime du côté du King Power Stadium.
- "Fier de la performance" -
"Je suis déçu de sortir, mais je suis fier de la performance ce soir", a réagit l'entraîneur de Leicester Craig Shakespeare. "Je crois que nous avons joué contre une immense équipe de l'Atlético. Mais le sentiment qui domine, c'est quand même la déception. (...) L'Atlético est une grande équipe. On ne se qualifie pas pour deux finales en trois ans par hasard. J'espère que les joueurs vont vouloir encore plus de Ligue des champions. J'espère maintenant que nous pourrons nous remettre à gagner en Premier League."