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Un arrêt du gardien slovène d'Atlético Madrid Jan Oblak, le 15 mars 2017 face au Bayer Leverkusen à Vicente-Calderon
Sans brio mais sans risque inutile, l'Atletico Madrid a bien contrôlé Leverkusen (0-0) mercredi en huitième de finale retour de Ligue des champions, profitant de sa victoire 4-2 à l'aller pour atteindre les quarts pour la quatrième saison d'affilée.
Au stade Vicente-Calderon, on a retrouvé l'Atletico dans son style le plus emblématique: ennuyeux, certes, mais efficace. Et puisque l'avantage acquis au match aller ne contraignait pas les vice-champions d'Europe 2016 à marquer, ils ont géré le score avec métier et brillé surtout dans l'exercice défensif, à l'image de leur excellent gardien Jan Oblak.
"C'était un match un peu chiant, on va dire, pour les supporters au stade et ceux qui nous regardaient à la télé, a souri l'attaquant français Antoine Griezmann. Mais le plus important c'était de ne pas prendre de but, d'essayer de faire mal en contre."
Pour garder sa cage inviolée, l'Atletico a pu compter sur Oblak, auteur d'une somptueuse triple parade sur la même action qui a subitement réveillé le public madrilène (68e) dans un match qui ronronnait.
Soudain debout, le peuple "rojiblanco" a chanté les louanges du portier slovène et applaudi à tout rompre quand Oblak s'est à nouveau interposé sur une frappe tendue de Karim Bellarabi (73e).
C'était le moment le plus notable d'une partie gérée sans états d'âme et sans frayeur par l'entraîneur Diego "Cholo" Simeone.
Et le public a eu beau réclamer l'entrée en jeu de Fernando Torres au cri de "Cholo, sacalo" ("Cholo, fais-le entrer"), le technicien argentin n'a pris aucun risque et n'a pas lancé l'attaquant international espagnol, qui était tout juste de retour dans le groupe après avoir subi un traumatisme crânien en plein match début mars.
- Griezmann mal récompensé -
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Antoine Griezmann (Atlético) face au défenseur du Bayer Leverkusen Roberto Hilbert, le 15 mars 2017 à Madrid
Pour le reste, l'Atletico a bien géré son affaire, malgré plusieurs déboulés dangereux du Bayer Leverkusen en début de match. Citons cette frappe de Kevin Volland trop croisée (4e), ou cette reprise de "Chicharito" Hernandez au-dessus de la transversale (21e).
Solide, l'équipe de Diego Simeone ne s'est jamais affolée, en dépit des absences de plusieurs grands noms comme le capitaine Gabi, le latéral Filipe Luis (suspendus), ou l'avant-centre français Kevin Gameiro (abdominaux).
L'Atletico a aussi eu de belles occasions dans le sillage d'un Griezmann très inspiré mais mal récompensé.
Précieux par ses appels, précis dans ses remises, "Grizi" a été l'attaquant "colchonero" le plus dangereux. Et son splendide lob excentré a frôlé la lucarne opposée (57e), puis sa frappe puissante en bout de course s'est envolée au-dessus du cadre (70e).
"Il nous a manqué quelques centimètres. Les occasions que j'aurai dimanche, j'espère les mettre au fond", s'est promis Griezmann avant un choc contre Séville ce week-end dans la course au podium en Liga.
Bref, c'est une qualification sans histoire pour l'Atletico Madrid, présent dans le top 8 européen pour la quatrième année d'affilée.
Comme d'habitude, le finaliste de la C1 en 2014 et 2016 devrait être l'un des grands épouvantails du tirage au sort prévu vendredi. Et vu le mur défensif édifié mercredi, très peu d'équipes européennes peuvent se réjouir d'affronter un adversaire aussi coriace...