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La Juventus Turin n'a qu'une grande star de l'attaque à opposer à l'armada galactique du Real Madrid, l'idole "Carlitos Ier" Tevez, dans une forme exceptionnelle, mardi en demi-finale aller de Ligue des champions.
Le roi Carlos à l'assaut du Real. Pour sa deuxième saison "bianconera", le guérillero argentin a retrouvé toute sa hargne, et ses statistiques de jeunesse. Il en est à 28 buts cette saison toutes compétitions confondues, à une unité de son record personnel en Europe, 29 en 2009-2010 avec Manchester City.
Il a même retrouvé l'équipe d'Argentine, qui lui manquait tant.
Tevez débloque des matches comme à ses plus beaux jours, et marque même des buts de la tête en extension, du haut de son modeste 1,73 m, comme mercredi contre la Fiorentina, un but qui synthétise sa "grinta": question de timing plus que d'altitude.
Tevez, meilleur buteur de Serie A (20 buts), est devenu si important à la Juve, surtout en l'absence de l'autre star, Paul Pogba, qui devrait être rétabli de sa déchirure à la cuisse droite pour le retour, que chacun de ses éternuements inquiète.
Touché par un virus, il avait un peu calé la semaine dernière, mais son entraîneur, Massimiliano Allegri lui a réservé un traitement spécial à l'entraînement, un travail athlétique spécifique destiné à porter ses fruits dans le double défi contre le Real.
Tevez est d'autant plus important que l'autre avant-centre, Alvaro Morata, s'est un peu perdu. Le jeune Espagnol (22 ans) n'a plus marqué depuis le 14 mars à Palerme, au point de relancer la candidature de Fernando Llorente, qui avait marqué un doublé contre ce même Real en poules, la saison précédente (2-2 à Turin).
- Deux passages à vide -
L'Argentin est vite devenu un leader du groupe, et "quand il prend la parle dans le vestiaire, tous l'écoutent dans un silence religieux", assure Morata.
Il tient sa forte personnalité de son enfance difficile dans un des quartiers les plus chauds de Buenos Aires, Fuerte Apache, d'où lui vient son surnom, et l'a prouvé en remontant déjà deux fois la pente de sa carrière quand elle partait en vrille.
Il fut la première star "propriété" d'un fond d'investissement, la MSI du sulfureux Kia Joorabchian, qui l'a vendu aux Corinthians (où il a réussi sa saison la plus prolifique avec 31 buts en 2005).
Tevez a connu un premier trou dans sa carrière à West Ham, en 2006, où il débarque avec Javier Mascherano, autre poulain de MSI, un club bien modeste pour son talent. Mais il a su en sortir pour séduire Manchester United, avec qui il remporta la C1 2008.
Il a vécu un second passage à vide après sa fâcherie avec Roberto Mancini à ManCity, à l'automne 2011, qui lui coûta six mois de banc.
Le phénix à la balafre sur le cou, souvenir de jeunesse, s'est réveillé une troisième fois, à la Juve, qui a maintenant peur de le perdre dès cet été, Tevez ayant promis de finir sa carrière à Boca Juniors, club de son c?ur.
"On parle trop" de Boca, assure-t-il à la chaîne ESPN, préférant parler du Real. "Jusqu'ici, cela a été une année fantastique, maintenant, il faut la conclure en beauté, dit-il. Parce que moi, je suis heureux quand je joue, mais encore plus quand je gagne".