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© AFP/Ozan Kose
Le milieu de terrain chilien de la Juventus Arturo Vidal (premier plan) à l'entraînement, le 9 décembre 2013 à Istanbul
La Juventus Turin se présente en très grande forme contre Galatasaray, mardi, mais elle ne doit pas perdre à Istanbul, sans Andrea Pirlo, sous peine d'être éjectée de la Ligue des champions, sa grande ambition cette saison.
Sept d'un coup. Comme le vaillant petit tailleur, la "Vieille Dame" vient d'aligner sept victoires d'affilée en championnat d'Italie, où elle a repris les commandes.
Elle a bien besoin de cet élan pour ne pas échouer sur le Bosphore. Car son départ raté en C1 (trois nuls et une défaite avant de battre le FC Copenhague) a réduit sa marge de man?uvre, quand les autres cadors européens se sont qualifiés avant cette 6e et dernière journée.
Double championne d'Italie, la Juve rêve de retrouver tout son lustre et seule l'"Europe qui compte", comme disent les Italiens, peut le lui rendre.
Quart de finaliste l'an dernier, elle avait été balayée par le Bayern Munich (2-0/3-0), futur vainqueur. Impensable, dans cette quête pour redorer son blason, de ne pas se qualifier dans un groupe B derrière le Galatasaray ou le FCK.
L'armada d'Antonio Conte, qui a retrouvé sa cohésion, part favorite, même sans son meneur Andrea Pirlo. Victime d'une lésion aux ligaments du genou droit, "l'Architecte" a été brillamment remplacé par Paul Pogba, élu la semaine dernière Golden Boy du meilleur joueur européen de moins de 21 ans, titre décerné par le quotidien Tuttosport.
"La Juve est plus forte que Galatasaray? Mais ça il faudra le démontrer sur le terrain", rétorque Arturo Vidal, partenaire de Pogba au milieu et autre homme en forme de la première partie de saison turinoise. Meilleur buteur de la Juve en Ligue des champions (5 buts, dont 4 penalties), le Chilien a également marqué 6 fois en Serie A.
Attention à Drogba
Claudio Marchisio, poussé sur le banc par l'explosion de Pogba, retrouve une place au milieu de terrain.
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L'attaquant de Galatasaray Didier Drogba à l'entraînement, le 9 décembre 2013 à Istanbul
Pour réussir sa mission, Conte dresse à Istanbul le mur de ses super-titulaires, sa défense à trois centraux Andrea Barzagli-Leonardo Bonucci-Giorgio Chiellini, qu'il n'a eu à disposition qu'une seule fois en C1 cette saison, à l'aller.
"Barzaglione" est de retour après avoir été gêné par des petites blessures, Bonucci a retrouvé sa constance et Chiellini est dans une forme éblouissante. Le chauve au grand nez a même marqué le but du K.-O. à Bologne (2-0) à la dernière journée, d'une tête décroisée de toute beauté.
Le danger pour ces trois-là porte un nom: Didier Drogba. L'expérimenté attaquant ivoirien avait réussi à piéger la Juve à l'aller avec trois balles exploitables, signant un but et une passe décisive (2-2).
L'italien Roberto Mancini, entraîneur stambouliote, n'a pas dit son dernier mot, même si son équipe est la moins bien placée des trois clubs pour se qualifier derrière le Real Madrid de Carlo Ancelotti.
Lui aussi pourrait choisir la défense à trois, avec Ceyhun Gülselam-Aurélien Chedjou-Semih Kaya, pour sécuriser une arrière-garde friable (20 buts encaissés en 12 matches sous sa gestion.
"Il Mancio" rêve d'un exploit pour effacer sa réputation de technicien fâché avec la Ligue des champions, où il n'a réussi ni avec l'Inter Milan (un quart de finale) ni avec Manchester City (deux éliminations au premier tour).
La brûlante Turk Telecom Arena en rêve aussi, et le fera savoir bruyamment.