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Un point contre l'Atletico Madrid suffit à la Juventus, mardi à Turin, pour accéder aux 8e de finale de la Ligue des champions, manqués l'an dernier.
"Nous ne sommes pas fait pour +contenir+ mais pour gagner", annonce Leonardo Bonucci. Car le défenseur sait aussi que si la "Vieille Dame" gagne avec plus de deux buts d'écart elle finira première du groupe. Deuxième conviendrait déjà à la Juve, et un nul lui suffit.
La Juve veut laver l'affront de l'an dernier, l'élimination au premier tour, contre Galatasaray.
Après six victoires de rang Serie A et C1 confondues, les "Bianconeri" ont été freinés par la Fiorentina (0-0), vendredi, mais l'équipe est en pleine confiance.
Sa science tactique lui permet de changer aisément de système, à l'image du retour à la défense à trois contre la "Viola", alors que Massimiliano Allegri a réussi à imposer son 4-4-2.
Le milieu à quatre permet à l'entraîneur turinois d'aligner ses fantastiques, Arturo Vidal, Paul Pogba, Claudio Marchisio et un Andrea Pirlo retrouvé.
Au début de saison de l'"Architecte", compliqué par les blessures, s'ajoutait une inimitié avec Allegri datant de l'AC Milan, quand le technicien toscan avait laissé partir le génie barbu gratuitement, en 2011.
"Je ne suis quand même pas fou, je n'ai jamais douté d'Andrea", a assuré Allegri après la victoire dans le derby contre Torino, signée d'un but de Pirlo à la dernière seconde (2-1).
Pas fou et même très malin: il a patiemment amené ses joueurs vers son système préféré, sans se montrer obtus puisqu'il y revient à l'occasion.
Mais Diego Simeone aussi est un malin, et l'Atletico dans une forme comparable à celle de la Juve.
Le mage argentin, qui a porté les "Colchoneros" au titre, a redressé la barre après le départ manqué, la défaite au Pirée (3-2). L'Atletico a ensuite enchaîné quatre victoires, sans prendre de but, et, déjà qualifié, a "la possibilité d'être premier, rappelle Simeone. Cela en dit long sur le groupe, les joueurs, comment l'équipe se réinvente et comment elle essaie de maintenir son niveau."
- Le réveil du "Grizi" -
Le début de saison a été un peu inégal, notamment en raison de nombreux départs et de l'intégration progressive des recrues estivales comme Mario Mandzukic, Antoine Griezmann ou Miguel Angel Moya.
Mais depuis quelques semaines, le champion d'Espagne monte en puissance, et retrouve par moment son pressing étouffant et son efficacité létale sur coups de pied arrêtés, comme aux plus belles heures de la campagne 2013-2014.
Au milieu, l'inlassable Koke enchaîne les passes décisives (déjà 13 cette saison), Mandzukic en est déjà à 12 buts toutes compétitions confondues et Griezmann, à qui Simeone avait demandé de devenir "un homme" sur le terrain, est désormais le deuxième meilleur marqueur du club avec six buts.
Le Français a franchi un cap: la semaine dernière contre L'Hospitalet (D3) en Coupe du Roi (3-0), son entrée à la pause a transfiguré le jeu de l'Atletico, auquel "Grizi" apporte sa finesse technique et son liant en attaque.
Seul bémol, l'Italien Alessio Cerci, arrivé cet été, n'a pas encore convaincu son entraîneur.
Les exploits de l'an passé n'étaient pas un feu de paille. Finalement, le principal point noir pour l'Atletico relève de l'extrasportif: fin novembre, un supporteur du Deportivo La Corogne a trouvé la mort aux abords du stade Vicente-Calderon après de violents affrontements avec des ultras du club madrilène, heurtant toute l'Espagne.