Happy Birthday : |
Le duel épique entre Liverpool et le Real Madrid, mercredi, sent bon l'histoire de la Ligue des champions mais pourrait faire des dégâts chez des Reds qui ne décollent pas, voire chez les Merengues s'ils pensent trop ouvertement au "clasico" de dimanche.
Sur le papier, la courbe de forme inversée des deux équipes laisse peu de place au doute, entre des Espagnols portés par Ronaldo, 19 buts à lui seul en 12 matches toutes compétitions confondues, et des Anglais qui n'ont gagné que cinq fois et marqué seulement 17 buts en 11 rencontres, dont trois de leur meilleure gâchette, Sterling.
Mais la perspective du "clasico" contre Barcelone pourrait toutefois compliquer l'équation du match pour un Real souverain en C1 avec six points, mais déjà à quatre longueurs du leader de la Liga, le Barça.
Si le champion d'Europe se retrouve là en championnat, c'est que son départ a été poussif, avec deux revers lors des quatre premiers matches.
Mais depuis, l'équipe de Carlo Ancelotti, qui garde un souvenir amer de Liverpool depuis sa défaite rocambolesque en finale en 2005 avec l'AC Milan, monte en régime et elle vient d'inscrire 32 buts lors des sept victoires qui ont suivi.
"Nous sommes sur une bonne dynamique mais nous devons garder en tête que pour marquer tous ces buts, il faut toujours du combat et de la concentration, rappelle ainsi le débonnaire Italien. Tout le monde l'a compris et nous arrivons à ce moment de la saison en bonne condition physique et mentale".
Si dans le sillage de son duo Benzema-Ronaldo (Bale, blessé, sera absent mercredi) son attaque est irrésistible, sa défense, à l'image du gardien Iker Casillas, reste parfois hésitante, notamment sur coup de pied arrêté.
Mais le Real, en tête du groupe B, peut envisager de gérer la rencontre, un luxe que ne peut s'offrir son adversaire, qui compte seulement trois points après sa défaite à Bâle.
- 'Je ne doute pas de mes joueurs' -
Bale, dont la blessure au bassin devrait l'éloigner toute la semaine, ne jouera donc pas, et Ramos non plus, préservé en raison d'un mollet douloureux, à la différence de CR7. Le Portugais n'est plus qu'à deux petits buts du record de Raul en C1 (69 contre 71) et peut compter sur le trio Benzema-Rodriguez-Isco pour le propulser au delà.
Derrière, l'autre Français, Varane, fiévreux lors de la démonstration contre Levante samedi (5-0), fait son retour dans le groupe.
En face, à défaut de pouvoir compter devant sur un Balotelli en souffrance avec un seul petit but inscrit et un Sturridge malheureusement encore forfait, les Reds misent surtout sur l'effet Anfield et la crainte qu'ils peuvent inspirer à leur adversaire. Ils l'ont battu lors de leurs trois confrontations, lors de la finale de C1 en 1981 et plus récemment en 8e en 2009.
"L'histoire d'Anfield résonne avec celle de la C1 et on a hâte, assure ainsi l'entraîneur nord-irlandais Brendan Rodgers, qui en appelle au passé légendaire du club pour forcer le destin. Les gros matches font toujours ressortir les grands compétiteurs et vu la force de leur état d'esprit, je ne doute pas de mes joueurs".
Ceux-ci viennent pourtant seulement d'enchaîner une deuxième victoire d'affilée pour la première fois cette saison, et encore grâce à deux buts contre son camp de QPR (3-2). En vue de la qualification, ils ont tout à redouter du double affrontement à venir, car s'ils ne prennent pas de point leur sort sera quasiment scellé.
"Ce match, c'est la récompense de notre saison dernière, mais on veut aussi le gagner. Il faudra toutefois être prudent car avec leur vitesse, ce sont les meilleurs contre-attaquants du monde", poursuit Rogers. Le coach des "Reds" n'oublie pas que ses hommes, s'ils n'ont perdu que deux de leurs douze derniers matches depuis 2002 contre des Espagnols, n'ont terminé que deux de leur vingt dernières rencontre sans encaisser de but.