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En l'absence de Cristiano Ronaldo, le Real Madrid n'a pas réussi à déstabiliser (0-0) une équipe de Manchester City accrocheuse, mardi dans une demi-finale aller de Ligue des champions mièvre, et tout reste à faire au retour dans une semaine.
Manchester City peut remercier son gardien Joe Hart, auteur de parades décisives en fin de rencontre, qui laissent le suspense entier avant le match retour mercredi à Santiago Bernabeu.
C'est comme si les deux camps avaient retenu leurs erreurs du passé: les Citizens, qui découvraient ce niveau, qu'un 0-0 à domicile n'est pas nécessairement un mauvais résultat, et les Merengue, dont la suffisance avait été punie à Wolsfburg (2-0), qu'il ne servait à rien de se précipiter.
Du coup, le spectacle en a évidemment pâti mais tout reste indécis et se jouera en Espagne.
Finalement privé de "CR7", le Real a semblé un peu perdu, dérangé dans sa routine et n'a pas réussi à mettre en place son jeu. Décidé à mettre la pression, City en a profité pour avancer ses pions et voir où cela pouvait le mener.
En essayant -et en arrivant- à imposer le défi physique, les Anglais ont pris l'ascendant mais en raison du surnombre au milieu pour conserver la balle, ils n'ont pu soutenir Agüero devant.
En face, Bale semblait le seul à vouloir ou pouvoir mettre du rythme jusqu'à ce que la blessure de Silva, remplacé par Iheanacho, rééquilibre la partie (40).
Cela a coïncidé avec la montée en puissance de l'équipe de Zidane, revenue avec de meilleures intentions après la pause.
- Hart impérial -
Plus à l'aise, elle a pris le contrôle des opérations, peut-être aidée par la baisse de régime adverse, et s'est rapprochée du but de Hart.
Déjà sans sa star portugaise, le Real a toutefois dû faire sans Benzema, remplacé à la pause par Jese. L'Espagnol a profité du travail de Bale, toujours suivi de près par le très précieux Kompany pour son retour de blessure, pour se mettre en évidence et trouver le poteau (71).
Le but de la mise à mort semblait alors proche mais, comme face au PSG en quart, Hart a alors sorti le grand jeu. A au moins deux reprises même (79, 83), s'il vous plait.
City, qui peut se réjouir d'avoir une nouvelle fois joué avec coeur et solidarité, enfile donc un 8e match sans défaite, même si la tâche qui l'attend au retour semble immense alors que Manuel Pellegrini, un ex du Real, a été déjà éliminé ces deux dernières saisons par un autre grand d'Espagne, l'ogre barcelonais.
Le Real n'a lui pas réussi à décrocher sa 10e victoire de rang et, même s'il semble avoir plus de ressources que son adversaire, il semble évident qu'il aura besoin de Ronaldo et Benzema en forme dans une semaine pour éviter la 1re contre-performance de Zidane alors que la cote du club vient également de remonter en Liga où il occupe la 3e place à un point du duo Barça-Atletico.
C'est quand même le 2e déplacement européen que la meilleure attaque d'Espagne boucle sans marquer de but et, alors qu'un 11e sacre continental reste d'actualité, c'est peut-être à méditer.