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© AFP/SASCHA SCHUERMANN
L'attaquant mexicain de Leverkusen Chicharito après un but contre Francfort, le 11 février 2017 à Leverkusen
Un triplé avant le match aller contre Monaco en phase de poules, deux doublés consécutifs avant le 8e de finale aller contre l'Atletico Madrid mardi: "Chicharito", l'attaquant de poche mexicain de Leverkusen, sait préparer comme personne ses matches importants de Ligue des champions.
Vendredi soir, Javier Hernandez de son vrai nom, a marqué deux fois pour sceller la victoire des siens en championnat 3 buts à 1 à Augsbourg. Une semaine plus tôt, il avait déjà réussi un doublé à domicile contre Francfort (3-0).
Ses quatre buts récents lui ont permis de remonter au classement des buteurs avec désormais 10 réalisations en 21 journées. Ils ont surtout sorti provisoirement le Bayer d'une crise qui devait beaucoup à l'impuissance du Mexicain, qui n'avait marqué qu'une seule fois lors de ses 12 sorties précédentes.
Leverkusen, troisième la saison dernière, est désormais à quatre points de la sixième place, la première qualificative pour une compétition européenne. C'est donc une équipe avec une bonne dynamique qui attend de pied ferme les Madrilènes.
Face à l'Atletico et à ses canonniers stars Griezmann et peut-être Gameiro, auteur d'un triplé samedi contre Gijon (4-1), l'international de 28 ans sera en tous cas l'arme la plus sûre du Bayer, qui s'avance en outsider contre un grand d'Europe, deux fois finaliste de la compétition ces trois dernières saisons.
A Leverkusen, seul "Chicharito" a déjà disputé une finale de Ligue des champions, en 2011 avec ManU (défaite 3-1 contre Barcelone).
- Le fils du "petit-pois" -
La dernière, et unique, finale de Ligue des champions disputée par Leverkusen remonte à 2002. Un certain Zinédine Zidane, d'une volée entrée dans l'histoire, avait donné la victoire au Real Madrid (2-1). "Chicharito" n'avait pas encore 14 ans.
Ce surnom, ce fils et petit-fils d'internationaux mexicains le doit à son homonymie avec son père, Javier Hernandez. Ce mythique attaquant de la grande équipe du Mexique, qui atteignit les quarts de finale de la Coupe du monde 1986 à domicile, avait été surnommé "Chicharo" -- un mot qui, au Mexique, désigne un petit-pois --, à cause de ses yeux verts.
C'est pour différencier le fils du père que les journalistes mexicains ont commencé à le surnommer "le petit Chicharo", ou "el Chicharito" en espagnol.
Après le Mondial sud-africain, où il marque le premier but du Mexique contre la France (2-0), "Chicharito" débarque à tout juste 22 ans à Manchester United. Il y reste cinq saisons, avant de tenter sa chance au Real Madrid, pendant un an.
Puis, en 2015, il pose ses valises dans l'ouest de l'Allemagne, à Leverkusen. La première saison est brillante, avec un podium et qualification directe pour la Ligue des Champions. Cette année est plus difficile.
Souvent accusé d'individualisme, "Chicharito" assume sa soif de buts: "Qui n'aime pas marquer?", demandait-il dans un récent interview: "Nous, les attaquants, on est jugés sur ça. Si l'on joue très mal mais que l'on en met trois, tout le monde nous félicite".
Sûr que ce petit-pois là ne refuserait pas un nouveau doublé contre l'Atletico mardi.