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Les joueurs de la Juventus Turin célèbrent leur qualification pour les demi-finales après leur match nul 0-0 au Camp Nou le 19 avril 2017.
Cette fois, pas de "remontada" à Barcelone! Miraculeusement rescapé au tour précédent, le Barça a été étouffé et éliminé par l'implacable Juventus Turin (0-0) en quart de finale retour de Ligue des champions, laissant les Italiens, victorieux 3-0 à l'aller, filer en demi-finales.
Le propre des miracles, c'est qu'ils n'arrivent qu'une fois. Et après avoir ébloui l'Europe du football en renversant le Paris SG en huitièmes (0-4, 6-1), le Barça, trop imprécis, s'est heurté à la muraille défensive turinoise, impressionnante de rigueur et d'organisation au Camp Nou.
"C'est une qualification importante et méritée, s'est réjoui l'entraîneur italien Massimiliano Allegri. N'avoir encaissé aucun but en deux matches face au Barça en dit long sur le niveau tactique de l'équipe."
Même si le trident blaugrana "MSN" (Messi-Suarez-Neymar) a eu de multiples occasions de marquer, c'est le trio défensif "BBC" (Bonucci-Buffon-Chiellini) qui a prévalu, enterrant l'âge d'or du Barça pour offrir à la Juve sa deuxième demi-finale de C1 en trois ans.
En 2015, la "Vieille Dame" était allée jusqu'en finale, perdant le trophée au profit d'un Barça triomphant (3-1). Deux ans plus tard, la revanche est belle et la fin de mandat s'annonce compliquée pour l'entraîneur barcelonais Luis Enrique, sur le départ en juin prochain.
"Nous avons essayé jusqu'au bout, en nous battant sur chaque occasion de but, mais le ballon n'a pas voulu entrer", a déploré le technicien espagnol.
- Retour sur terre -
Luis Enrique a perdu mercredi soir son troisième trophée sur onze possibles depuis son arrivée en 2014, ce qui est très, très loin d'être déshonorant. Mais ses dernières semaines s'annoncent pénibles: il risque de dire adieu à un quatrième titre dimanche si son Barça ne gagne pas le clasico au sommet du Championnat d'Espagne contre le Real Madrid.
Rude retour sur terre pour le FC Barcelone, qui a tant dominé le football européen au XXIe siècle avec quatre sacres en C1. Mercredi, dans une atmosphère de fin de cycle, les Barcelonais n'ont pas eu la fougue et l'insolente réussite qu'ils avaient connues face au PSG.
La Juventus avait un plan et elle s'y est tenue à la lettre: défendre de manière organisée dans son propre camp pour faire déjouer l'attaque adverse.
Symbole de l'imprécision barcelonaise, une seule frappe a trouvé le cadre sur l'ensemble du match, un tir de Lionel Messi repoussée par le gardien Gianluigi Buffon (31e).
Le quintuple Ballon d'Or argentin est d'ailleurs resté bloqué à deux unités des 500 buts sous le maillot blaugrana, expédiant trop à droite une de ces frappes rasantes dont il a le secret (19e).
Quant à l'arbitrage, si complaisant face au PSG, il n'était cette fois pas tendre avec les Barcelonais. A plusieurs reprises, les joueurs de Luis Enrique ont réclamé des fautes, sans rien obtenir.
- Les larmes de Neymar -
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Neymar, le 19 avril 2017, à Barcelone
Et quand Messi a été victime d'une vive charge, l'arbitre n'a pas bronché non plus. Neymar, hors de lui, a vengé son complice d'un tacle très appuyé (44e), récoltant un carton jaune qui lui vaudra une suspension pour son prochain match européen.
L'ailier brésilien a été toutefois l'un des Barcelonais les plus dangereux, comme sur ce slalom échevelé (47e), mais il a achevé la rencontre en larmes, anéanti par l'élimination: jusqu'au bout, le ballon a fui les filets.
Luis Enrique avait prévenu mardi qu'il faudrait que "les astres s'alignent" pour l'emporter. Mais les Catalans ont trop raté et se sont exposés aux contres que les Turinois auraient dû mieux exploiter.
Qu'importe: avec une telle solidité, la Juventus garde la meilleure défense d'Europe cette saison (2 buts encaissés) et la possibilité d'écoeurer d'autres attaquants en demi-finales.
Côté Barça, le gouffre guette: dans cette semaine vertigineuse, les Catalans risquent de tout perdre dimanche dans le clasico face au Real. Et attention, car les miracles n'arrivent pas tous les jours...