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© AFP/PHILIPPE DESMAZES
Le match Saint-Etienne - Rennes momentanément arrêté après l'intrusion de supporters stéphanois à Geoffroy-Guichard, le 23 avril 2017
Saint-Etienne et Rennes se sont séparés sur un score de parité (1-1) lors de la 34e journée de Ligue 1 disputée à huis clos dimanche au stade Geoffroy-Guichard mais marqué une nouvelle fois par des incidents avec des supporters qui se sont introduits dans l'enceinte en première période.
Dans un climat devenu tendu, le jeu a été interrompu par l'arbitre Ruddy Buquet à la 18e minute alors que le score était encore de 0-0.
Le président Roland Romeyer et le conseiller sportif du club stéphanois, Dominique Rocheteau, notamment, se sont alors rendus dans la tribune sud où s'étaient massés quelques dizaines de supporters pour parlementer et obtenir leur retrait dans le calme au bout d'une dizaine de minutes. Quelques pétards ont explosé.
Les supporters avaient réussi à s'introduire dans cette tribune après avoir forcé une porte du musée des Verts, qui jouxte cette partie du Chaudron, a-t-on appris auprès du club.
La préfecture de la Loire a condamné "avec la plus grande fermeté l'irresponsabilité et la bêtise de certains +supporters+ de l'ASSE", dans "le contexte de l'état d'urgence et de forte mobilisation des forces de sécurité pour la sécurisation du premier tour de l'élection présidentielle".
"Cette situation grave a obligé le préfet à réorganiser le dispositif de sécurisation du processus électoral et de prévention de la menace terroriste mis en place pour cette journée extrêmement sensible", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
La préfecture compte désormais identifier les ultras en question et procéder à des interdictions de stade.
Après leur intrusion, les fans sont ensuite restés à proximité de la tribune sud, sur la voie publique, et ont entonné des chants, certains hostiles à la Ligue, d'autres en soutien aux ultras et aux Verts.
Après plusieurs huis clos partiels ou amendes, le club avait été cette fois-ci sanctionné d'un match ferme à huis clos total pour l'usage d'engins pyrotechniques lors du derby gagné 2-0 contre Lyon, le 5 février au cours duquel un projectile avait aussi sévèrement blessé le stadium manager.
Des fumigènes avaient également été utilisés en tribune. Saint-Etienne avait renoncé à faire appel de cette sanction.
"Il y a une dérive très grave. Cela dépasse le cadre du match en lui-même et celui des clubs qui sont otages. Cela pose des questions sur les mesures à prendre. C'est un problème de sécurité publique. On a toléré trop de choses, mais l'AS Saint-Etienne ne peut être tenue responsable de débordements commis par des individus qui sont tous sauf des sportifs. On a donné des statuts à des gens qui n'ont rien à faire dans le sport", a déclaré l'entraîneur rennais, Christian Gourcuff.
- Les Verts s'éloignent de l'Europe -
Le résultat maintient Saint-Etienne, qui compte un match en retard contre Monaco le 17 mai, au 7e rang, à six longueurs de Marseille (6e) contre qui les Verts avaient perdu le 16 avril (4-0). Rennes se maintient 9e à deux points de l'ASSE.
"L'Europe s'éloigne de plus en plus car le nul ne sert pas à grand chose avec les résultats de samedi soir. Il faut être lucide : cela paraît compliqué, mais nous nous battrons jusqu'au bout", a reconnu l'entraîneur Christophe Galtier.
L'ASSE, qui n'a gagné qu'une seule de ses huit dernières rencontres, avait ouvert la marque par le Slovène Robert Beric qui a repris victorieusement un centre délivré de l'aile gauche par Romain Hamouma (39).
Mais les Rennais, qui restent sur cinq résultats nuls pour une victoire (contre Lille, 2-0, le 15 avril) ont rapidement égalisé par le Mozambicain Mexer, de la tête, à la réception d'un corner joué de l'aile droite par Yoann Gourcuff (44).
Auparavant, Giovanni Sio avait trouvé la barre transversale à la 14e minute puis été dangereux sur une reprise de la tête arrêtée par Stéphane Ruffier après un centre de l'aile gauche de Ludovic Baal (30).
Les Verts sont restés stériles au cours d'une seconde période qu'ils ont totalement dominé.