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Le choc OM-OL pourrait bien déterminer lequel des deux Olympiques a le plus manqué son début de saison, chacun dans son style, volcanique pour Marseille, endormi pour Lyon, dimanche pour la 6e journée de Ligue 1.
L'OM a l'occasion "de passer devant Lyon", comme le rappelle Michel, deux points derrière son rival (6 contre 8), et d'inverser enfin la terrible statistique de son équipe contre les gros. En deux saisons, l'OM n'a pris que 5 points sur 36 possibles contre les trois premiers du classement!
Mais un mois et demi après la déflagration du départ de Marcelo Bielsa, l'équipe de Michel semble relever la tête. Elle a remporté enfin deux matches consécutifs pour la première fois de la saison. Après Bastia (4-1), les Phocéens se sont rassurés en balayant Groningue (3-0) en Europa League avec un onze largement remanié (six nouveaux titulaires). Mais ses deux adversaires manquaient un peu de consistance.
Dans le même temps l'OL a buté sur Lille (0-0) et s'est montré incapable de venir à bout du modeste champion de Belgique, La Gantoise, pourtant réduit à neuf en fin de match (1-1).
Mais Lyon jouait la Ligue des champions, ce qui en dit assez sur sa supériorité supposée.
- Sifflets pour Valbuena -
Si l'OM a dû digérer le traumatisme Bielsa, Lyon donne l'impression de n'être pas encore rentré à fond dans sa saison. Après une campagne de matches amicaux catastrophique, un Trophée des champions perdu sans coup férir contre le PSG (2-0), l'équipe d'Hubert Fournier n'a gagné que deux matches, à Guingamp (1-0) avec de la réussite, et à Caen (4-0) le jour où Nabil Fekir, auteur d'un triplé, marchait sur l'eau. Malheureusement il s'est blessé avec l'équipe de France (ligaments d'un genou) et sera absent six mois.
Même dans un début de saison un peu souffreteux, ce grand classique du championnat reste alléchant, avec cette année en première partie le retour de Mathieu Valbuena, qui devrait subir un assourdissant concert de sifflets d'un stade qui fut sien pendant huit saisons.
Moins coté à la bourse des huées, Jérémy Morel passé libre de minot à gone cet été, devrait également subir son lot.
Enfin arrivent en "guest-stars" Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas, deux présidents rivaux qui vont confronter à nouveau deux projets différents pour atteindre la deuxième place, Steve Mandanda, pour son 400e match à l'OM, et l'arbitre, Ruddy Buquet, tenu de faire mieux que celui du précédent "Olympico", dont les Marseillais gardent un bien mauvais souvenir, avec un but refusé à Lucas Ocampos alors que la balle avait semblé franchir la ligne.
- Le spleen de Lacazette -
Touché derrière la cuisse, l'Argentin, buteur à Groningue, n'est pas dans le groupe. En revanche le jeune Lucas Silva (22 ans), prêté par le Real Madrid, monte en puissance. Le Brésilien prône "un jeu équilibré, il ne faudra pas être pressé, bien faire circuler le ballon et penser une chose à la fois".
Michel vante le milieu de terrain de l'OL, mais le sien, avec Lucas Silva, Lassana Diarra et Abdelaziz Barrada, ces deux derniers de retour après s'être reposés jeudi, tient la route.
D'ailleurs paradoxalement, si l'effectif de l'OL est plus étoffé, ligne par ligne l'OM semble avoir l'avantage de la forme. Marseille compte sur un attaquant encore irrégulier mais déjà à trois buts, Michy Batshuayi, quand Lyon doit faire face au spleen de sa star, Alexandre Lacazette, qui ne s'est pas soigné en ratant un penalty à deux minutes de la fin à Gand, et à l'absence de son dribbleur Fekir.
En défense, les charnières doivent apprendre à se connaître. La paire formée par Samuel Umtiti et Mapou Yanga-Mbiwa n'inspire pas beaucoup plus confiance que le duo Nicolas Nkoulou-Karim Rekik, mais les latéraux de l'OM se sont montrés plus saignants dans leur apport offensif, Benjamin Mendy en premier lieu. La foule des grands soirs au Vélodrome les poussera vers l'avant, pour enfin gagner un choc.
"Nous savons que ce n'est pas un match comme les autres", a prévenu Michel.