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Les Monégasques ont été supérieurs à Marseille à Louis-II, le 26 novembre 2016
Monaco a corrigé Marseille (4-0) pour reprendre la tête de la Ligue 1, en attendant le match de Nice, confirmant à la fois sa grande forme et l'immensité du chantier de Rudi Garcia, samedi pour la 14e journée.
L'ASM, en pleine confiance, a remporté ses cinq matches de novembre, toutes compétitions confondues, avec une différence de but impressionnante de 17-1 ! Les Monégasques sauront dimanche si Nice, qui reçoit Bastia, reprend trois points d'avance en tête du classement. L'OM reste lui hors du top 10 (11e).
Maison de pierre contre maison de paille. Le contraste est terrible entre le projet de Leonardo Jardim, au travail depuis l'été 2014 en Principauté, et celui de l'OM, où Garcia est arrivé voilà un mois.
Les changements du Portugais n'ont pas empêché son équipe d'améliorer encore sa moyenne de trois buts par matches en L1, grâce à Gabriel Boschilia (23), sur coup franc, Valère Germain (29, 39), puis Guido Carrillo (90+1).
Ceux de Garcia, mine sombre sur son banc, ont plombé son équipe. Romain Alessandrini n'a pas su tenir la part défensive de son rôle dans le couloir gauche, répété pendant la semaine. Le technicien l'a sorti avant même la pause pour mettre une pointe supplémentaire, Clinton Njie (38), et a encaissé le troisième but une minute plus tard...
- Vivement le mercato -
Déjà à Montpellier (défaite 3-1) début novembre l'entraîneur marseillais s'était repenti de ses choix trop offensifs, corrigés à la mi-temps, quand son équipe était menée 2-0.
Il a reconnu la supériorité de Monaco, "les yeux bandés, ils pourraient marquer des buts", a-t-il dit, tandis que son équipe "est incapable d'utiliser le ballon".
Il est vrai que Garcia n'a pas beaucoup de choix. Henri Bedimo blessé, Karim Rekik n'est qu'une solution provisoire en arrière gauche car il ne monte pas assez pour le jeu voulu par l'ex-Romain. L'OM aura vraiment besoin de millions de son nouveau propriétaire, Frank McCourt, au mercato d'hiver.
"La marche était trop haute pour nous", a reconnu Gomis, qui a vendangé sa seule occasion (26).
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Gabriel Boschilia fête son but avec Monaco contre Marseille à Louis-II, le 26 novembre 2016
Encore une fois, seul le petit Maxime Lopez, bientôt 19 ans, a brillé côté olympien.
Monaco n'a même pas eu à forcer son talent. L'ASM menait déjà 2-0 après trente minutes, dans la moyenne de ses récents scores de tennis sur le gazon du stade Louis-II (6-2 contre Montpellier et 6-0 contre Nancy).
- "Ne pas en prendre six" -
Jardim avait changé tout son côté gauche par rapport à la brillante victoire contre Tottenham (2-1), qui a envoyé son équipe en huitièmes de finale de la Ligue des champions, sans entraver la fluidité de son football. L'ex-Marseillais Benjamin Mendy, fatigué après son match de feu mardi, avait laissé sa place à Andrea Raggi, qui n'a pas le même souffle offensif, et Boschilia avait remplacé Thomas Lemar.
Avec Boschilia, la L1 a peut-être trouvé un nouveau Juninho. Le Brésilien a signé dans la lucarne gauche de Yohann Pelé son troisième but sur coup franc cette saison (23), après Nantes et Lorient lors de la journée précédente.
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L'entraîneur marseillais Rudi Garcia lors du déplacement de son équipe à Monaco, le 26 novembre 2016
Puis Germain, de la tête, a doublé la mise, profitant d'un merveilleux travail de Bernardo Silva, enchaînement crochet sur Alessandrini et centre de l'extérieur du gauche (29).
L'attaquant monégasque, né à Marseille, a ensuite assommé l'OM d'une superbe frappe (39), profitant d'une déviation -ou un contrôle raté ?- de Radamel Falcao.
A la mi-temps, Garcia a demandé à ses joueurs "de ne pas en prendre six". Ensuite Monaco n'a plus trop forcé, aggravant le score dans les dernières secondes par Carrillo.
Peu après l'heure de jeu, Garcia avait opéré un nouveau changement, sortant Bafétimbi Gomis, en petite forme, pour relancer Rémy Cabella (66), revenant à son cher 4-3-3. Mais l'OM n'a pas gâché, loin de là, le 200e match dans la cage de l'ASM de Danijel Subasic, auteur justement d'un bel arrêt face à Cabella (75).