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L'attaquant de Monaco Radamel Falcao (d) après un but face à Nancy à Louis-II, le 5 novembre 2016
A domicile en L1, Monaco reste sur un 6-2 infligé à Montpellier et un 6-0 à Nancy. Troisième set samedi (17h10) contre Marseille? "Je suis nul au tennis, ça ne me touche pas", répond en souriant Rolando, devenu chef de défense de l'OM à l'arrivée de Rudi Garcia, il y a un mois.
Sur le papier, c'est déséquilibré: l'ASM est déjà parmi les seize meilleures équipes d'Europe quand l'OM veut entrer dans le top 10 de la Ligue 1.
"On est conscient qu'ils sont deuxièmes, bien devant nous, avec un écart de 12 points, qu'ils ne perdent pas à domicile et qu'on n'a pas gagné en-dehors du +Vélo+", pose le Portugais d'origine capverdienne. "Mais si on ne croit pas qu'on peut prendre des points on reste ici et on prépare le match suivant à Saint-Étienne", conclut Rolando.
Garcia est sur la même longueur d'ondes. Monaco est "l'épouvantail de la Ligue 1 en ce moment, ils sont meilleurs que nous, mais on n'y va pas en victime expiatoire", assure l'entraîneur, qui a enfin goûté à la victoire en L1 contre Caen (1-0).
Il promet aussi qu'il ne va pas refaire le coup du Parc des Princes, où pour son premier match il avait choisi de soutenir le siège du PSG (0-0) sans quasiment jamais sortir.
- Trois buts par match contre un but par match -
Le contraste chiffré entre les deux équipes est net. Si Monaco marque trois buts par match en L1 (39 buts), soit la meilleure moyenne des grands championnats européens, l'OM n'en met qu'un (13 buts), dont presque la moitié pour le seul Bafétimbi Gomis (6 buts).
A son dernier match, l'OM a peiné pour écarter Caen, avec un but de Rolando à dix minutes de la fin sur le seul tir cadré (sur 14 frappes) de son équipe.
Monaco lui a donné la leçon à un grand d'Angleterre, Tottenham (2-1), en Ligue des champions. Et sans le gardien des Bleus Hugo Lloris, Tottenham "aurait pris le tarif habituel, trois buts", pense Garcia.
"On est sur une bonne dynamique, confirme son homologue, Leonardo Jardim. On joue un bon football, on est performants. Mais ça donne à l'adversaire une motivation supplémentaire pour nous battre."
© AFP/BERTRAND LANGLOIS
Rolando auteur du but victorieux de l'OM sur Caen, félicité par Bafétimbi Gomis, le 20 novembre 2016
L'entraîneur de l'ASM pense que Marseille va "essayer de nous surprendre en mettant beaucoup d'intensité physique car on a joué en Ligue des champions, mardi. L'OM va attaquer fort. Mais je crois que, nous aussi, on sera à fond. On aura eu quatre jours de récupération (après Tottenham, NDLR). On sera prêts mentalement".
- "Pas d'excès de confiance" à Monaco -
Bernardo Silva confirme qu'il n'y aura "pas d'excès de confiance". L'équipe "joue un football très offensif, marque beaucoup de buts, ajoute le N.10 portugais. Mais on sait aussi qu'il reste du travail. En deux ou trois occasions, comme (lors des défaites) contre Nice (4-0) ou Toulouse (3-1) par exemple, on n'a pas été bien. Il faut être encore plus régulier."
En pleine forme, l'insaisissable Silva est un des principaux acteurs de l'excellent début de saison monégasque.
"C'est vrai que mon jeu est à risque et que je peux perdre le ballon, commente-t-il. Cela arrive d'ailleurs. Mais je sais aussi qu'il y a derrière mois des milieux et des défenseurs qui vont m'aider, en qui j'ai confiance."
Du coup le créateur de Monaco n'a "pas peur de jouer. Je dois utiliser mes qualités, insiste-t-il. Et puis si les attaquants ne prennent pas un peu de risque, qui va le faire?"
L'OM n'en prendra peut-être pas beaucoup. Pour rééquilibrer un peu les débats, le club olympien pourra compter sur une forte colonie de supporters, autorisés à se déplacer. "Je me suis assez plaint quand j'étais dans d'autres équipes de Ligue 1 de voir beaucoup de Marseillais dans des tribunes pour ne pas aujourd'hui en profiter, dit Garcia. C'est une source de motivation supplémentaire". L'OM n'en aura pas de trop.