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© AFP/BORIS HORVAT
La joie des supporters du champion de France, le 17 mai 2017 à Monaco
Il fallait les voir dans la corbeille princière, le Prince Albert en tête, exulter à l'unisson, sur le but de Valère Germain, qui offrait son premier titre de champion de France à Monaco depuis 17 ans...
Le match touche à sa fin. Lemar en contre offre un caviar à Germain, symbole d'un club revenu de nulle part en six ans. Sur le but, le Prince Albert ne peut s'empêcher de tomber dans les bras de son voisin Dmitry Rybolovlev, le président de l'AS Monaco.
Puis ils se congratulent avec le vice-président Vadim Vasilyev. Il est heureux. Il savoure. Car son club, l'AS Monaco, est redevenu un grand de France. "Ce titre, il est pour vous Monseigneur, il est pour Monaco, il est pour tous nos supporteurs", lançait plus tard au micro, Vasilyev.
Rybolovlev et Vasilyev tombent également dans les bras l'un de l'autre. Soulagés. Avec le sentiment du devoir accompli. Car les Russes ont réussi. Ils ont redonné vie à un club exsangue sur le plan financier et au fin fond de la Ligue 2. C'était en décembre 2011. Aujourd'hui, Monaco est champion de France, demi-finaliste de la Ligue des champions.
- 'Que de chemin parcouru'! -
"Que de chemin parcouru! Qu'il est beau ce stade quand il est plein comme ce soir! Je souhaite rendre hommage au président, poursuit, ému, Vasilyev en s'adressant à la foule. Quand nous avons repris le club en Ligue 2, nous vous avions promis de ramener le club au plus haut niveau. Et ce soir nous l'avons fait!"
Bon, il est vrai qu'il n'y avait pas grand suspense. Avec trois points d'avance et une différence de buts de 17 unités supérieure à celle du Paris SG, Monaco était virtuellement champion de France avant la rencontre.
Tout avait été préparé pour que la fête puisse monter en puissance. Un match à "guichets fermés" selon le club (14.000 spectateurs environ), avec toute une tribune sous les arcades laissée libre en prévision du spectacle pyrotechnique. Le ballon du match arrivé du ciel dans les mains de trois parachutistes, membres de l'équipe de France de la discipline. Un kop rempli et en voix. Quelques anciens présidents du club aussi...
Comme Jean-Louis Campora, président de 1976 à 2003, dernier champion de France en 2000. Comme Etienne Franzi, le banquier monégasque, président des heures difficiles entre 2009 et 2011. C'est lui qui laissa sa place à Rybolovlev.
Tout avait donc été préparé. Et surtout, ce premier but. Celui de Kylian Mbappé (1-0, 20), symbole de Monaco, comme Germain. Mais lui, d'un Monaco effronté et triomphant. D'un moment du XXIe siècle.
Monaco a inscrit 104 buts en Ligue 1 cette saison, record français dans le football moderne. Monaco a remporté une onzième victoire consécutive, record du Bordeaux 2008-2009 égalé. Le stade faisait la ola, Monaco était enfin sacré officiellement.
La fête pouvait enfin débuter. Avec des arcades transformées en écran de cinéma diffusant des images des titres passés. Les joueurs effectuaient un tour d'honneur. "On est les champions", chantait le stade. Puis les champions de France étaient appelés un à un pour monter sur le podium.
Nathalie Boy de la Tour pouvait remettre le premier Hexagoal de sa présidence de la LFP, à Radamel Falcao, le capitaine qui lançait un "Daghe Monegu" (allez Monaco) en soulevant le trophée.