Happy Birthday : |
L'Olympique de Marseille ne vise-t-il que le maintien ? "Quand même pas", assure Michel, mais il y a de quoi se faire des cheveux blancs avec le don de ce mal classé (16e) pour se compliquer les matches.
Le capitaine Steve Mandanda a sonné l'alarme : "Seizièmes, nous sommes obligés de regarder vers le bas". Il l'avoue également, "la saison va être difficile" après le piteux match nul (1-1) contre Lorient dimanche, nouvelle déconvenue au stade Vélodrome.
Ses coéquipiers conjurent eux le mauvais sort. Benjamin Mendy "ne pense pas à la saison galère". "Nous allons remonter au classement", affirme-t-il. Et Rémy Cabella assure que "ce n'est pas terminé, il nous faut vite gagner, quand ça rentrera nous serons plus en confiance".
Mais "la saison avance", rappelle l'ancien Montpelliérain, et avec 9 points en 10 journées, l'OM tient un rythme de relégable. Après tout, Marseille, qui n'a pas gagné un seul de ses six derniers matches, toutes compétitions confondues, n'a que quatre longueurs d'avance sur Montpellier, 18e. Et il va se déplacer deux fois en Ligue 1, à Lille et Nantes, ainsi que jeudi à Braga en Europa League.
Si Marcelo Bielsa avait échoué à qualifier l'OM pour la Ligue des champions en s'effondrant en fin de championnat (4e), cette fois c'est son départ que le grand club du Sud a manqué, dans les grandes largeurs.
- Michel 'inquiet' -
Et si le public, emballé par le jeu proposé, pardonnait tout à "San Marcelo" et ses ouailles, corrigés 5-3 par les mêmes Merlus en fin de saison dernière, Michel et ses joueurs ont entendu le stade gronder dimanche.
"Bien sûr" que l'entraîneur est "inquiet". Cette fois, la douce communication de l'Espagnol peine à défendre son bilan.
Il avait déjà tapé sur des joueurs français qui avaient une fâcheuse tendance à choisir leurs matches. Ses propos n'avaient pas inversé la courbe. L'OM avait dans la foulée perdu à domicile contre Liberec en C3 (1-0), plombé par un terrible manque de réussite (34 occasions, zéro but !).
Il a expliqué dimanche qu'il ne pouvait pas leur inculquer la "confiance", qu'elle devait être en eux, tout en reconnaissant que ce n'est pas facile pour de jeunes joueurs à l'OM.
Son équipe tient bien le ballon, mais il manque toujours un petit quelque chose dans le dernier ou l'avant-dernier geste.
- 'Mur' mental -
"Des mauvais centres, de mauvaises passes dans la surface, énumère Michel, ce n'est pas une question de qualité." Il défend son avant-centre Michy Batshuayi, malgré tout meilleur buteur de L1 (7 buts). "Nous aurions besoin de plus de présence de Michy dans la surface, qu'il soit plus déterminant dans le jeu, mais il a eu plusieurs occasions" contre Lorient, note le Madrilène.
"Il faut savoir tuer les matches, appuie Mandanda, on serait rentré à la pause à 3-0 (contre Lorient), personne n'aurait crié au scandale."
L'OM encaisse surtout trop de "buts casquettes" : un cafouillage à Toulouse (1-1), deux penalties coup sur coup contre le PSG (défaite 2-1) et le but de Moukandjo contre Lorient, en une seule passe, pourtant imprécise, après avoir perdu un ballon à 70 m de la cage de Mandanda...
"Nous sommes inquiets, Marseille est un grand club et notre classement devrait être meilleur", conclut Michel, qui insiste sur le "grand mur" mental que doivent franchir ses joueurs.
Les rivaux de l'OM semblent eux moins préoccupés. Le président de Lorient, Loïc Féry, n'a "pas l'impression d'avoir affronté un adversaire en difficulté", et l'entraîneur breton Sylvain Ripoll pense que "Marseille va revenir". "C'est sûr, ils vont repartir vers là où ils doivent être, le haut du classement", assure-t-il. Mais Stéphane Moulin, le coach angevin, avait dit la même chose... après avoir gagné au Vélodrome...