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© AFP/BORIS HORVAT
A l'image de son capitaine Bafétimbi Gomis (d), l'OM est tenu en échec par Dijon, le 1er avril 2017 au Vélodrome
"On commence bien mal le sprint" pour la 5e place, a râlé un Rudi Garcia très énervé contre son Olympique de Marseille, auteur d'un vilain faux départ contre un Dijon rugueux (1-1), samedi pour la 31e journée de Ligue 1.
Si l'OM reproduit ce genre de "très grosse contre-performance", après un déjà triste 0-0 à Lille, il "va regarder l'Europa League à la télévision", a enfoncé l'entraîneur olympien.
Malgré le retour de Bafétimbi Gomis et un merveilleux coup franc direct de Dimitri Payet (48), l'OM a gaspillé de précieux points contre une équipe qui lutte pour le maintien, et qui avait ouvert le score juste avant la pause sur un but contre son camp de Grégory Sertic (45+1).
Les Marseillais ne comptent qu'un point d'avance sur Bordeaux, qui joue dimanche à Nice, et trois sur Saint-Étienne, dont le match à Monaco a été reporté en raison de la finale de Coupe de la Ligue jouée samedi par l'ASM.
"Ce soir ils doivent bien rigoler nos concurrents directs...", a pesté Garcia.
Dijon (17e), diminué par les absences de deux cadres, Florent Balmont, blessé, et Loïs Diony, suspendu, n'a pas volé son point, qui doit beaucoup à son gardien, Baptiste Reynet, brillant dans l'assaut des olympiens des dix dernières minutes.
- La première période 'n'existe pas'-
"Ca fait du bien d'avoir un match référence à Marseille, qui était assez intraitable jusqu'à présent ici avec les +petites équipes+, entre guillemets", s'est félicité le coach dijonnais, Olivier Dall'Oglio, pour qui "ce nul fait presque office de victoire".
L'équipe de Rudi Garcia peut s'en vouloir de n'avoir pas joué avec cette intensité-là dès le début du match. La première mi-temps, "on ne l'a pas jouée, elle n'existe pas", a-t-il lâché dans sa colère froide.
Dijon ayant choisi de défendre très bas et l'OM de ne pas se livrer. Le bas du virage Sud de l'Orange Vélodrome vide, sanction remontant aux incidents contre le PSG, a bien illustrée ces 45 minutes soporifiques.
L'engagement dijonnais était intense, et les contacts rugueux, comme celui entre Kwon Chang-hoon et Henri Bedimo qui a valu un avertissement au Sud-Coréen (16) et de longues minutes de soins pour le Camerounais.
Cédric Varrault a aussi rudement secoué Hiroki Sakai (26), sans être averti autrement que verbalement, et le Japonais de l'OM a également reçu un coup quand Julio Tavares a tenté un retourné (36).
- Reynet a brillé -
Avant le but sur un corner de Mehdi Abeid, détourné par Sertic, le stade n'avait vu que des semblants d'occasions. Un double crochet de Dimitri Payet aboutissait à une frappe contrée par la main de Jordan Lotiès (30), suivie d'un tir de Morgan Sanson. L'arbitre Johan Hamel n'y a pas vu d'action volontaire et est allé expliquer à un Rudi Garcia furieux pourquoi il n'avait pas sifflé penalty.
"Bien sûr, si on avait eu l'arbitrage vidéo on aurait eu deux penalties, a commenté le technicien marseillais après coup. Pour la main de Lotiès et la faute de Lees-Melou sur le pied de Maxime Lopez, mais un, on ne le méritait pas, et deux, on ne cherche pas d'excuses."
Après la pause, l'OM est revenu dans le match grâce au somptueux coup franc de Payet, son quatrième but depuis son retour.
Florian Thauvin, de retour de sa première escapade en bleu, sans avoir joué une seule minute, aurait pu donner la victoire aux siens, mais il a vu sa balle de 2-1 finir sur un poteau (53), et un centre très prometteur contré par un jaillissement de Baptiste Reynet (75).
Le gardien dijonnais a encore brillé, notamment face à Gomis et William Vainqueur dans la même minute (82), et Dijon a même eu des balles de hold-up, par Tavares (66, 90+1) ou Abeid (90+2). Cela aurait été pire encore pour l'OM, qui cette fois n'a pas fait la loi contre un "petit".
"Nous irons à Toulouse pour reprendre les points perdus ce soir", a promis Morgan Sanson. Sinon, gare à la colère du coach...