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Le Marseillais Florian Thauvin buteur contre l'OGC Nice à l'Allianz Riviera, le 11 septembre 2016
Le grand classique Marseille-Lyon, habituellement pimenté, jusqu'à l'indigestion, par la rivalité entre ses présidents, s'internationalise avec l'arrivée du propriétaire américain de l'OM, présent au stade Vélodrome dimanche (20h45), et les actionnaires chinois de l'OL.
Un guignol, une marionnette et des interruptions: le choc OM-OL du 20 septembre 2015 avait été bouillant.
Le président lyonnais Jean-Michel Aulas avait traité de "guignol" Vincent Labrune, mais ce dernier n'est désormais plus à la tête du club marseillais.
Une marionnette à l'effigie de Mathieu Valbuena avait été pendue haut et court par ses anciens supporters phocéens, mais il sera forfait dimanche, blessé.
L'air n'est donc pas aussi vicié que l'irrespirable choc de l'an dernier, bouclé sur un nul 1-1.
Les deux grands Olympiques se ressembleraient même plutôt, dans leur phase de transition institutionnelle.
Certes, le chantier de l'OL est plus avancé, avec son nouveau stade de propriété, l'entrée des Chinois au capital et une seconde qualification directe pour la Ligue des champions consécutive.
L'OM, 13e de la dernière Ligue 1, en est encore à rêver de C1, mais le club est en train de changer, et son futur propriétaire, le milliardaire américain Frank McCourt, verra le match.
- 'Au niveau des OM-PSG' -
La présence du "Big Boss" peut-elle motiver les troupes phocéennes? "Je ne peux pas vous dire que ce n'est pas enthousiasmant, mais à court terme ça ne change pas grand-chose, répond l'entraîneur marseillais Franck Passi. Je vous retourne la question, au quotidien qu'est-ce que ça change? On s'entraîne tous les jours, on vient parce qu'on a envie de gagner le prochain match, de gagner Lyon".
"On sera peut-être davantage motivé, glisse l'ailier Bouna Sarr, ça fait plaisir qu'il soit parmi nous, on a besoin du soutien de tout le monde".
© AFP/PHILIPPE DESMAZES
Accolade entre l'entraîneur lyonnais Bruno Genesio et Corentin Tolisso après son but contre Zagreb au Parc OL, le 14 septembre 2016
Passi est soulagé en tout cas que le match redescende des tribunes, populaires comme présidentielle, sur le terrain. "Il y avait une mini-guerre qui se passait au-dessus de nous, attisait les supporters, et les journalistes, qui savent aussi créer un évènement", dit l'entraîneur de la rivalité Labrune-Aulas.
Malgré le contexte, un OM battu à Nice (3-2), un OL battu deux fois en Championnat mais qui a rebondi contre la faible Dinamo Zagreb en C1 (3-0), "les OM-Lyon sont arrivés au niveau des OM-PSG", pense Passi.
"Certains ont tenté de dévaloriser notre performance, en disant que l'on avait rencontré l'une des moins bonnes équipes de l'histoire de la Ligue des champions. On verra bien lors des prochains matches", s'agace le coach lyonnais, Bruno Genesio.
- Aulas met la pression -
Genesio a innové avec un 3-5-1-1 qui est "le meilleur des systèmes avec les joueurs disponibles", estime Jordan Ferri, buteur contre Zagreb. L'OL est privé de son buteur, Alexandre Lacazette, comme de Nabil Fekir (blessés) et Maxime Gonalons (suspendu), mais l'OM aussi joue sans son meilleur joueur, Lassana Diarra, toujours gêné au dos.
Pour l'instant, les Lyonnais qui "ont fini seconds l'année passée" doivent "assumer leur rôle de favoris", estime Passi.
Ce qui ne change pas, d'une saison à l'autre, c'est la communication d'Aulas pour souffler sur les braises. Son club "espère que l'arbitre de la rencontre, Anthony Gautier, pourra exprimer ses qualités sans pression excessive, contrairement au contexte exécrable de l'année dernière auquel Ruddy Buquet avait été confronté", a écrit l'OL avant le match, regrettant l'interdiction de déplacement de ses supporters.
C'est pourtant l'OM qui avait fini à dix, avec le rouge à Romain Alessandrini. Labrune avait riposté sur le talent d'Aulas à mettre la pression sur les arbitres, se faisant alors rabrouer par ce dernier.
© AFP/FRANCK PENNANT
Mathieu Valbuena avant de tirer un corner de l'OL devant une tribune hostile au Vélodrome, le 20 septembre 20156
Pour pimenter cet "Olimpico", Nicolas Nkoulou pourrait recevoir un accueil hostile. Le Camerounais a quitté l'OM libre pour s'engager avec l'OL cet été. Mais pour l'instant le défenseur camerounais n'est pas en grande forme.
"Nico est un joueur de gros matches", prévient Passi.
Cette fois l'OM a aussi son lot d'anciens Lyonnais, le défenseur Henri Bedimo, libre lui aussi et qui a croisé Nkoulou au mercato, et l'attaquant Clinton Njié, formé à l'OL, cédé par Tottenham, et Camerounais comme Nkoulou et Bedimo, des "Lyon Indomptables". Et Bafétimbi Gomis, ex de l'OL aussi, rêve de marquer contre son ancien club.
Résultats de la 5e journée de la Ligue 1:
vendredi
Caen - Paris SG 0 - 6
samedi
Monaco - Rennes 3 - 0
Bordeaux - Angers 0 - 1
Lorient - Lille 1 - 0
Nancy - Nantes 1 - 1
Dijon - Metz 0 - 0
Toulouse - Guingamp 2 - 1
dimanche
(15h00) Montpellier - Nice
(17h00) Saint-Etienne - Bastia
(20h45) Marseille - Lyon