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Marseille a remonté à dix contre onze le choc des Olympiques contre Lyon (1-1), interrompu vingt minutes à cause de lancers de projectiles sur la pelouse, dimanche pour le choc de la 6e journée de Ligue 1.
Commencé sous les sifflets contre Mathieu Valbuena, continué sous un arbitrage contesté, cet OM-OL a bien failli ne pas se terminer. L'arbitre Ruddy Buquet a renvoyé les deux équipes aux vestiaires à la 62e minute, après une seconde session de lancers de bouteilles plastiques et boulettes de papier.
Finalement la rencontre est allée au bout, chaque équipe - surtout l'OL - manquant le coup de grâce après les buts d'Alexandre Lacazette (25 s.p.) et de Karim Rekik (68). Les incidents pourraient entraîner une fermeture de tribunes.
Sur le plan sportif maintenant, l'ex-Marseillais Valbuena s'est vengé des sifflets en amenant un but et un carton rouge. Mais son équipe stagne, après deux matches nuls décevants, contre Lille (0-0) et à La Gantoise (1-1).
L'OM a sauvé son match à la rage mais a concédé beaucoup de situations dangereuses. Après deux bons résultats, contre Bastia (4-1) et à Groningen (3-0), l'équipe de Michel reste sur une série positive mais elle peine toujours contre les cadors.
- Penalty généreux
Les décisions de Ruddy Buquet ont jeté un peu d'huile sur le feu. Après un OM-OL la saison dernière où l'arbitrage avait déjà été mis en cause, le directeur de jeu s'est peut-être fourvoyé sur plusieurs choix.
Il a accordé un penalty généreux à l'OL (25) mais Karim Rekik aurait pu être exclu au bout de 20 minutes pour une charge - déjà - sur Valbuena. Si le carton rouge direct à Romain Alessandrini est justifié par le tacle par derrière sur Valbuena, la faute de Milan Bisevac sur Benjamin Mendy dans la surface était plus nette que celle Steve Mandanda sur Alexandre Lacazette. Mais M. Buquet a averti Mendy pour simulation (61). Ce fut le point de départ de l'interruption.
Conspué toute la soirée, Valbuena a été décisif: c'est lui qui lance Alexandre Lacazette vers le penalty, et il provoque, à son corps défendant, l'exclusion directe d'Alessandrini (43). Mais il a manqué deux des nombreuses balles de match de l'OL en fin de rencontre (90, 90+1).
Lacazette aussi a alterné le bon et le moins bon. Plein de sang-froid, le meilleur buteur de la saison dernière a transformé la sanction, ne renouvelant pas son échec de La Gantoise, mercredi en Ligue des champions. Mais il a manqué la rédemption totale en fracassant sur le poteau une balle de 2-0, seul face à Mandanda (28).
L'OM s'est vite créé une grosse double occasion d'égaliser, par Michy Batshuayi puis Lucas Silva (35).
- Valbuena soigné...
L'égalisation est venue d'un coup de tête de Rekik sur un corner, le ballon passant devant... Valbuena sur sa ligne. La fin de match s'est joué sur le mode K.-O., Lyon ayant plus de balles de but mais Michy Batshuayi en a gâché une aussi (80) et Georges-Kevin Nkoudou avait manqué une première balle d'égalisation (66).
Sergi Darder, qui jouait son premier match pour Lyon, a aussi dévoré une balle de 2-0 sur un contre (57).
Pour compléter les huées, un autre ancien Marseillais, Jérémy Morel, est entré en jeu à la 18e minute pour remplacer Henri Bedimo, touché.
Si Valbuena a été sifflé toute la soirée, la défense marseillaise a aussi soigné le milieu international (50 sélections). Rekik l'a découpé sur un tacle le long de la ligne de touche, déclenchant la joie mauvaise du stade. Le Néerlandais a été averti pour cette charge (21), il aurait pu voir rouge.
Après Rekik et Alessandrini, Abdelaziz Barrada l'a aussi chatouillé (tirage de maillot et coup sur une cheville) juste avant la mi-temps.
Ce choc a également permis aux présidents de se frotter une nouvelle fois eux aussi. Le Lyonnais Jean-Michel Aulas a parlé "d'exercice de non-droit du foot" sur la chaîne Canal Plus, Vincent Labrune évoquant "des faits de jeu qui ont conduit à un ou deux dérapages, c'est vrai".