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© AFP/BERTRAND LANGLOIS
L'entraîneur de l'OM Rudi Garcia et son staff, le 20 novembre 2016 au Vélodrome
"Il faut vite passer à autre chose": la consigne de Rudi Garcia est claire, alors que Marseille passe mercredi à Saint-Étienne un test de personnalité, quatre jours après avoir cruellement échoué au test de niveau à Monaco (4-0).
"L'avantage, c'est qu'on est obligé" par le calendrier avec ce match de la 15e journée de Ligue 1, poursuit le technicien. Son équipe "ne jouera pas tous les jours contre Monaco, une des meilleures équipes d'Europe en ce moment", poursuit-il, mais l'ASSE va mieux.
Les Verts sont regonflés par leur victoire à Angers (2-1) trois jours après leur qualification pour les 16e de finale d'Europa League. Et le secteur offensif, leur point faible, pourrait être revigoré par le retour annoncé de Romain Hamouma et de Robert Beric.
Christophe Galtier se méfie de l'OM, qui, il en est certain, "affichera un autre visage" que face à Monaco et proposera "un match très difficile".
L'entraîneur stéphanois a joué une saison avec Garcia à Lille (1987-1988), et lui a adressé des compliments teintés d'humour en conférence de presse mardi. "J'espère vraiment que les choses se mettront en place pour Rudi Garcia, mais à partir de jeudi matin...", ironise-t-il, en soulignant que l'entraîneur de l'OM a "obtenu d'excellents résultats dans tous les clubs où il est passé".
Du côté de l'OM, ce n'est pas encore la crise, la nouvelle équipe dirigeante et entraînante n'est là que depuis 50 jours, mais sur le terrain ça patine.
Garcia a sa part de responsabilités dans le naufrage à Louis II, samedi, où la pige de Romain Alessandrini au poste d'arrière-gauche a fait long-feu: 38 minutes et puis s'en va, à 2-0 pour l'ASM. La blessure d'Henri Bedimo, seul spécialiste du poste, conduit à faire avec les moyens du bord, limités en attendant le mercato.
Déjà les choix tactiques audacieux avaient coûté la défaite à Montpellier (3-1).
- 'Ca ne regarde que moi' -
Il devrait revenir à un schéma plus classique dans le Chaudron, une défense à quatre, puisqu'il n'a pas d'arpenteur du couloir gauche pour un 3-5-2. Au milieu, Lassana Diarra est partant, malgré une petite alerte musculaire à Monaco, avec William Vainqueur et le prodige Maxime Lopez. Frank Anguissa, plus défensif, pourrait entrer en jeu comme il l'a fait les deux derniers matches.
Garcia défend son groupe devant les médias, il a réservé son engueulade aux joueurs. "Le vestiaire, ça ne regarde que moi et les joueurs, dit-il. Ce qui est intéressant c'est de voir la qualité des hommes pour sortir d'un moment difficile".
Depuis que l'ex-Romain est aux commandes, l'équipe n'a pris qu'un point par match, et a aussi gagné à Clermont (L2) en Coupe de la Ligue, contre 1,33 avec Franck Passi, son prédécesseur.
"Il faut reconnaître qu'il nous manque beaucoup de points", admet Florian Thauvin, un des meilleurs Marseillais depuis le début de la saison.
Avant Saint-Étienne, l'homme à tout faire de l'attaque, ailier, soutien, même milieu à Paris, est sur la même longueur d'ondes que son entraîneur. "On a la chance de ne pas passer une semaine complète à se manger l'esprit, dit Thauvin. On est obligé de relever la tête après un match comme ce week-end."
Après une chute de vélo, il faut remonter tout de suite en selle.