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© AFP/BORIS HORVAT
La gardien de l'OM Yohann Pelé encaisse un but lors du match de Coupe de France face à Monaco, le 1er mars 2017 au Vélodrome
L'Olympique de Marseille, qui reste sur deux défaites d'affilée contre les cadors mais aussi deux échecs consécutifs en déplacement, doit enrayer ces mauvaises séries à Lorient, dimanche (15h00) pour la 28e journée de Ligue 1.
Gare à la double passe de trois. "Il faut bien finir une semaine très mal commencée", a lancé Rudi Garcia comme premier mot d'ordre. La raclée contre le Paris SG (1-5) rougit encore le cuir des Olympiens, mais la cruelle défaite trois jours plus tard contre Monaco (3-4 a.p.) en Coupe de France, alors qu'ils étaient revenu trois fois au score, fait mal aussi.
Mais pour le président marseillais, Jacques-Henri Eyraud, le crash contre le PSG n'est pas le plus grave, vu l'écart entre les deux effectifs. "La défaite à Metz (1-0) et la première mi-temps à Nantes (2-0, 3-2 score final) sont plus embêtantes", expliquait-il avant le match contre l'ASM.
Second mot d'ordre: "On a perdu à Metz, on a perdu à Nantes, il faut absolument récupérer les points perdus, martèle l'entraîneur marseillais, mais on en a les capacités, on l'a déjà démontré."
Garcia fait allusion au carton contre Montpellier (5-1) qui avait un peu lavé la première série de deux défaites de Marseille cette saison, là encore contre des "gros", chez lui contre Monaco (1-4) et à Lyon (3-1).
- 'Le moral est bon' -
L'entraîneur a un peu piqué ses joueurs publiquement. Il a reparlé de leurs faiblesses sur coups francs directs (déjà 5 buts encaissés ainsi cette saison), avec "ce mur qui s'ouvre comme la Mer Morte", et pesté contre la perte de balle de Rémy Cabella à l'origine du 3-4, qui "ternit une grande prestation", puisque le joueur avait réussi un doublé.
"Un coach doit utiliser la carotte et le bâton, explique Garcia, je suis assez proche de mes joueurs pour les protéger souvent, mais des fois, ils ont besoin d'être bousculés un peu."
La méthode a déjà fait ses preuves. L'OM avait aussi enchaîné quatre victoires en Ligue 1 contre des adversaires à sa portée, et les Merlus sont derniers du Championnat.
Bref, "c'est impératif de gagner à Lorient", abonde son joueur Grégory Sertic.
L'ex-Bordelais assure que le moral du groupe est "bon", revigoré "à 50%" par la prestation digne contre Monaco. "Si on a cet état d'esprit là jusqu'à la fin de la saison ce sera bon", pense Sertic.
Garcia juge aussi que "psychologiquement, les gars sont beaucoup mieux qu'après Paris".
- Lorient mal loti -
Physiquement en revanche, le groupe ne va pas si bien. Il est toujours privé de son buteur Bafétimbi Gomis, et de son leader mental Patrice Evra. En outre, les 120 minutes contre Monaco ont causé des dégâts collatéraux, des dégâts latéraux même, puisque les deux arrières sont douteux.
A droite, Hiroki Sakai a mal aux ischios, et à gauche Henri Bedimo souffre d'un genou.
Mais Lorient est mal loti aussi, avec la blessure de Jimmy Cabot, touché à un tendon d'Achille, qui s'ajoute aux forfaits de Walid Mesloub (adducteurs), Arnold Mvuemba (quadriceps) et Maxime Barthelmé (genou).
Psychologiquement, c'est encore plus dur que pour l'OM. Les Bretons restent sur trois défaites sans marquer en L1 et une élimination en Coupe de France à Bordeaux (2-1) alors qu'ils avaient ouvert le score.
Et pour en finir avec la loi des séries, cette saison les Marseillais ont battu à domicile les trois clubs bretons, et ont toujours perdu en Bretagne. Mais c'était du temps où Franck Passi dirigeait l'équipe. Répondront-ils à l'attente de leur coach ? "Moi j'attends des actes, conclut Garcia, parler c'est bien mais faire c'est mieux".