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L'Olympique de Marseille joue très gros à Bastia, dimanche (17h00) pour la 32e journée de Ligue 1; pas son maintien mais sa crédibilité, alors que joueurs, entraîneur et direction sont sur la sellette.
Le maintien? Quand même pas, répondent en ch?ur les Marseillais. Michel répète curieusement que l'OM est plus près du haut que du bas du classement, mais avant cette 32e journée l'OM était plus près de la relégation (6 points) que de l'Europe (9 points).
"C'est une question que vous posez vous (les journalistes), répond Florian Thauvin, mais quand je vois les joueurs avec qui je m'entraîne tous les jours, ce n'est pas une équipe pour jouer le maintien".
L'OM a de la marge, c'est vrai, et il y a de "bons clients" pour la L2: Troyes et Toulouse notamment. Mais, relèvent les pessimistes, le puissant OM de 1979-1980 (avec Trésor, Buigues, Zambelli, Six, Berdoll...) avait fini par descendre.
"Les défaites se sont enchaînées sans que les joueurs ne parviennent à réagir, tout internationaux qu'ils étaient, rappelle Bernard Bosquier, directeur sportif cette saison-là. Les entraîneurs n'ont pas su provoquer de révolte et on est descendu."
Si la relégation reste un spectre lointain, l'avenir est de toute façon bien sombre, et une contre-performance à Bastia noircirait un peu plus le tableau.
L'effectif actuel a perdu énormément de sa valeur marchande, et risque de perdre de gros poissons. Des cadres comme Steve Mandanda et Lassana Diarra sont en fin de contrat et pourraient partir libres, comme Nicolas Nkoulou. L'OM risque de revivre les départs gratuits frustrants des "Dédé" (Gignac et Ayew) l'été précédent. Et de nombreux joueurs prêtés repartiront (Manquillo, Isla...).
- Mauvaises affaires -
Les meilleurs "produits" d'un club en quête de liquidités ont forcément baissé sur le marché après cette saison ratée, pour des candidats au départ rentables comme Benjamin Mendy ou Michy Batshuayi.
Le "business plan" n'est pas respecté. Et la tempête qui a soufflé sur le Vélodrome lors de la débâcle contre Rennes (défaite 5-2), mêlée aux affaires judiciaires toujours en cours autour des transferts présumés douteux ternissent un peu plus l'image du club. Même si l'équipe dirigeante actuelle s'applique à éloigner les agents à la réputation sulfureuse qui gravitent autour du club.
Vincent Labrune poursuit le toilettage pour rendre le club plus attractif à de "nouveaux investisseurs", comme dit la propriétaire Margarita Louis-Dreyfus, à moins qu'elle ne cherche purement et simplement des acheteurs.
Chaque jour apporte son lot de rumeurs sur la prochaine cession du club. Mais cette saison en chemin de croix, commencée avec le départ fracassant de Marcelo Bielsa dès la 1re journée, apporte une affreuse publicité à l'OM.
Avant la vente, qui sera un processus long et pointilleux, il faudra trouver un nouvel entraîneur. Si Michel termine la saison comme il est prévu, à moins de nouveaux résultats catastrophiques, il semble impossible de le voir prolonger l'aventure comme prévu dans son contrat de deux ans.
Vincent Labrune aura bien du mal à attirer un entraîneur de renom. Qui voudra venir reprendre une équipe amoindrie des rares bons joueurs qui lui restaient, avec un budget encore à la baisse, et sans Europa League pour pimenter ?
Car l'OM jouera bien une demi-finale de la Coupe de France, à Sochaux le 20 avril. Mais le redoutable Paris SG est toujours en course...