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© AFP/VALERY HACHE
Rachid Ghezzal (#11) a bien lancé Lyon face à Monaco à Louis-II, le 18 décembre 2016
Lyon est parvenu à réaliser l'exploit de battre Monaco (3-1) au stade Louis-II, au terme d'un match très intense et de haut niveau dimanche soir, en clôture de la 18e journée de Ligue 1.
Lyon allait-il enfin être un adversaire de taille pour Monaco? Il ne fallait pas en douter. Les hommes de Bruno Genesio, rompus aux joutes européennes, savent jouer les grosses cylindrés à l'extérieur, comme l'a prouvé leur nul à Turin contre la Juve (1-1) en C1.
Leur victoire dimanche soir a été savamment construite et ne doit rien à la chance. Plutôt à l'incapacité des Monégasques à tenir leurs nerfs. Monaco reste donc à 39 points et voit Nice, champion d'automne, s'éloigner à quatre longueurs. Lyon, pour sa part, conforte sa 4e place, à 5 points du Paris SG, avec un match (à Metz) en moins.
Et pourtant, l'OL devait se passer de son capitaine, Maxime Gonalons, touché derrière la cuisse droite à l'échauffement. Genesio choisissait de titulariser Nabil Fekir. Cela dénotait déjà l'envie des Gones d'aller attaquer leur adversaire.
Danijel Subasic était d'ailleurs le premier des deux gardiens à être sollicité. Côté gauche, Mathieu Valbuena, à la sortie d'un une-deux avec Fekir, servait Rachid Ghezzal. Sa reprise était faiblarde (4).
Monaco réagissait. Tiemoué Bakayoko faisait le ménage. Bernardo Silva décalait Benjamin Mendy, dont la frappe était sortie du pied par Anthony Lopes (8). Dans la foulée, l'ex-Marseillais frappait de nouveau. Et Lopes demeurait parfait (9).
- Crispation -
Ensuite, le but de la main de Djibril Sidibé, averti pour l'occasion (26), dénotait sinon la suffisance, du moins une certaine forme de présomption, conjuguée à une vraie crispation.
Ces deux opportunités allaient ainsi être les seules réelles pour Monaco durant la première période. Car Lyon faisait preuve d'une belle maîtrise. Devant, le quatuor Valbuena-Fekir-Lacazette-Ghezzal démontrait son talent.
A la 29e minute, Lyon offrait une démonstration collective. Une-deux Valbuena-Tolisso, ouverture pour Ghezzal. La frappe de ce dernier battait Subasic au premier poteau (0-1, 29).
Les Monégasques s'énervaient. Mendy lâchait sa frustration dans un coup de pied sur Tolisso et était exclu (39).
Le début de la deuxième période allait plus encore faire monter les Rouge et Blanc dans les tours. Sur une frappe de Valère Germain, M. Buquet ne sifflait pas la main de Lucas Tousart dans sa surface (49).
Sur le contre, alors que les Monégasques étaient en train de se plaindre, Valbuena percutait, servait Ghezzal en retrait. Il fallait un grand Subasic (50), qui était encore excellent lorsqu'il captait le penalty de Lacazette (56).
Ce penalty, sifflé pour une faute de Fabinho sur Lacazette, finissait d'énerver les Monégasques. Sortis de leur match, ils encaissaient logiquement un deuxième but. Centre de Ghezzal pour une reprise de Valbuena (2-0, 65).
Du coup, Monaco revenait enfin à des principes de base. Finis les râles, retour au jeu. Thomas Lemar débordait côté gauche et centrait en retrait pour Bakayoko, dont la reprise déviée par Tousard redonnait espoir à Louis-II (1-2, 70).
Même à dix, Monaco assiégeait les cages de Lopes. Jardim lançait Mbappé, Carrillo. Souvent dans ces conditions, l'adversaire marque. Ce fut le cas. Sur un corner de Valbuena, mal dégagé par Subasic, Lacazette enchaînait contrôle poitrine-volée (1-3, 87). Le match était plié. Et Lyon en sortait grandi.