Happy Birthday : |
© AFP/PASCAL GUYOT
L'attaquant argentin du PSG Angel Di María, le 3 décembre 2016 lors de la défaite parisienne à Montpellier
Le Paris Saint-Germain a subi sa plus lourde défaite en Ligue 1 depuis novembre 2011 à Montpellier (3-0), où le projet de jeu d'Unai Emery a subi un terrible coup d'arrêt, samedi lors de la 16e journée.
Surpris par un but de Paul Lasne avant la pause (42) et un - superbe - d'Ellyes Skhiri juste après (48), le PSG a bu la tasse sur un contre de Ryad Boudebouz (80).
Si Montpellier n'avait plus battu le PSG à domicile en L1 depuis 12 ans (1-0), Paris a subi sa troisième défaite de la saison et reste derrière Nice, qui reçoit Toulouse dimanche.
Le Téfécé était justement la dernière équipe à avoir battu les Parisiens (2-0), le 23 septembre.
Paris n'avait pas reçu pareille claque en championnat depuis plus de 5 ans (le 27 novembre 2011) et une cinglante défaite 3 à 0 sur le terrain de Marseille. A l'époque, Antoine Kombouaré était le coach parisien.
"Nous avons perdu un peu de la confiance que nous avions gagnée", a reconnu l'entraîneur Unai Emery.
L'entrée d'Hatem Ben Arfa, titulaire et plutôt bon lors des deux derniers matches, a un peu réveillé les Parisiens, mais trop tard.
Montpellier, dernier champion de France (2012) avant le règne du PSG qatarien, s'est offert une deuxième victoire de prestige, après avoir battu l'OM (3-1) et se donne de l'air dans la course au maintien. Le 3-5-2 étrenné pour l'occasion par l'entraîneur Frédéric Hantz a muselé les Parisiens.
- "On a fait un truc" -
© AFP/PASCAL GUYOT
Le Montpelliérain Paul Lasne (d) célèbre l'ouverture du score face au PSG, le 3 décembre 2016 au stade de la Mosson
"Je ne veux pas donner de leçon, a commenté le technicien, ils ont un grand entraîneur, des joueurs fantastiques, ce soir on a fait un truc, tant mieux, mais il faut laisser la victoire là où elle est."
Hantz a estimé qu'il avait aussi fallu "beaucoup d'éléments favorables pour gagner 3-0 contre Paris".
Cette leçon reçue d'un club qui joue le maintien risque de laisser des traces. Les absences de Marco Verratti, blessé (cuisse), et Thiago Motta, laissé au repos, ont pesé au milieu. Le public montpelliérain n'a pas manqué de rappeler à Emery qu'il avait pris cet été le poste des enfants du pays, Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset.
Le PSG s'est fait cueillir sur un long ballon en profondeur de Vitorino Hilton pas même touché par Steve Mounié et converti en but par Lasne (42). Alphonse Areola a manqué sa sortie et a été lobé par l'arrière-milieu gauche héraultais.
Le deuxième but, une magnifique frappe enroulée d'Ellyes Skhiri, a assommé les quadruples champions de France en titre juste après la pause (48), profitant d'un beau travail de Morgan Sanson, qui a dribblé plein de sang-froid dans la surface parisienne avant de lui adresser un ballon parfait.
- Nkunku à la place de Ben Arfa -
Avant ces deux coups de Trafalgar, le PSG n'avait été dangereux qu'une fois, sur une tête à bout portant de Christopher Nkunku, repoussée d'une magnifique claquette de Laurent Pionnier (6), le premier beau geste de sa faste soirée.
Nkunku, 19 ans, était justement la surprise d'Unai Emery. Il disputait son premier match de la saison avec l'équipe première, au poste de milieu droit. Hatem Ben Arfa, qui montait en puissance, a commencé sur le banc.
Après son entrée à l'heure de jeu, le PSG a été bien plus dangereux. Il a lancé Lucas, mais le Brésilien a buté sur Pionnier (63), qui avait déjà boxé une frappe puissante d'Angel Di Maria (53).
Blaise Matuidi s'est aussi retrouvé en position de frappe, sans cadrer (66, 69). "HBA" lui-même a frôlé le cadre (71).
Mais rien à faire, le PSG était dans un jour sans, à l'image de son meilleur buteur, Edinson Cavani, quasiment invisible.
Ryad Boudebouz a enfoncé le clou en menant au bout un contre parfaitement amorcé par une sortie de balle limpide de Sanson (80). Le PSG a fini sous les: "Olé!" moqueurs de La Mosson. Emery appréciera...