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L'attaquant parisien Lucas Moura congratulé par Grzegorz Krychowiak après son but contre Saint-Etienne au Parc des Princes, le 9 septembre 2016
Sans idée et encore moins de folie dans son jeu, le Paris SG a fait étalage de toute son impuissance actuelle face à Saint-Etienne (1-1), vendredi en ouverture de la 4e journée de Ligue 1, une performance guère reluisante à quatre jours de recevoir Arsenal en Ligue des champions.
Alors que le PSG pensait avoir sauvé les apparences grâce au penalty de Lucas (67e), les Verts ont répondu dans les derniers instants par l'égalisation de Beric (90+2). Et voilà les quadruples champions de France plus que jamais mis face à leurs difficultés pour forcer la décision et, dorénavant, même conserver un avantage.
Avec la fin d'une série vertueuse de dix succès de rangs sur les Stéphanois, le PSG ne gardera pas un grand souvenir de son millième match au Parc des Princes. A cette occasion, le club de la Capitale avait fait en sorte que la fête soit belle, en invitant quelques unes de ses anciennes figures à célébrer l'instant avec le public.
Mais sur le terrain, les Parisiens d'aujourd'hui n'ont pas été au diapason, confirmant leurs grosses difficultés constatées lors de la défaite à Monaco (3-1) il y a deux semaines.
Après cette première contre-performance de taille, il y avait déjà urgence à réagir. D'abord pour éviter de se laisser distancer par la concurrence. Ensuite pour faire montre d'orgueil avant les joutes toujours prioritaires de la C1.
Cette fois, Unai Emery, plus que jamais à la recherche de la bonne formule pour inculquer sa philosophie de jeu, a fait... du Laurent Blanc. Offrant à Blaise Matuidi sa première titularisation de la saison, il a reconduit le milieu à trois cher à son prédécesseur, avec Marco Verratti à droite et Thiago Motta en sentinelle.
- Matuidi renaissant -
Il a aussi donné l'occasion à Jesé et Hatem Ben Arfa de se distinguer en attaque. Le premier, totalement inoffensif, n'y est pas parvenu, au contraire du second, parfois trop gourmand, mais velléitaire et surtout, le rare avec Verratti, à pouvoir porter du danger.
A eux deux, les artistes de ce Paris encore bien laborieux, se sont créé l'essentiel des occasions franches. Leur délicieux une-deux de la 32e minute ponctué d'un duel remporté par Ruffier devant Ben Arfa a été le seul coup d'éclat de la première période.
Le but de Verratti non accordé par l'arbitre (50e), qui venait de sanctionner une faute sur HBA auteur de dribbles déroutants, a continué de frustrer des Parisiens réduits aux exploits individuels de ses stars. Et alors que l'Italien a plusieurs fois été trahi par sa nervosité, écopant d'un avertissement justifié après s'en être trop vertement pris à l'arbitre, c'est Matuidi le besogneux qui a permis au PSG de voir la lumière en provoquant le penalty.
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Les Stéphanois ont ramené un match nul du Parc des Princes face au PSG, le 9 septembre 2016
Ce match face à son ancienne équipe aura au moins eu le mérite de relancer "marathon man", dont le début de saison a été plombé par l'épisode de son départ avorté à la Juventus Turin. Généreux dans l'effort, Matuidi a montré que Paris a eu raison de le conserver.
Maigre consolation pour un PSG qui fait grise mine et apparaît plus que jamais orphelin de Zlatan Ibrahimovic, qui fut quatre saisons durant le bourreau des Verts (14 buts en 13 matches). Stéphane Ruffier ne pouvait que se féliciter de ne plus croiser sa route, alors que le Suédois n'a pas perdu son sens de la provocation à Manchester.
"Ce qu'il me manque du PSG ? Mon salaire", a-t-il déclaré à SFR Sport. Ce qu'il manque de Zlatan au PSG ? Ses buts et bien plus encore...