Happy Birthday : |
© AFP/Damien Meyer
L'entraîneur italien d'Ajaccio, Fabrizio Ravanelli, assiste au match de Ligue 1 à Rennes le 21 septembre 2013
Le nouvel entraîneur de l?AC Ajaccio, Fabrizio Ravanelli, arrivé à l'intersaison, a complètement raté ses débuts sur le banc: aucune victoire en six journées de L1.
Avec seulement trois points sur dix-huit possibles lors des six premières journées et une 18e place, le club corse présente le plus mauvais bilan depuis le retour du club dans les deux premières divisions en 1998-99.
Une préparation physique très ?trop ?- intense et un nombre record de blessés, une grande pauvreté dans le jeu et des méthodes qui, pour l'heure, ne portent pas leurs fruits, sont quelques-unes des raisons avancées pour expliquer ce triste tableau.
A l'heure de recevoir successivement Lyon, mercredi, puis Montpellier, dimanche, l?entraîneur italien a une obligation impérative de résultat.
Arrivé aux commandes du club en juin, en compagnie d?un préparateur physique renommé (Giampiero Ventrone) et deux de ses adjoints (Stefano Bruno et Mario Rotondale), l'ancien attaquant de la Juventus avait, d'entrée annoncé la couleur. Soit un seul entraînement par semaine ouvert au public, contacts très rares voire compliqués de la presse avec les joueurs, chants corses d'avant-match remplacés par des musiques de film et une préparation physique particulièrement intensive.
Résultat, après deux mois de compétition, l'infirmerie a enregistré quinze blessés depuis la reprise quand l?ACA en a eu 18 sur toute la saison dernière. Ainsi, Eduardo, Tallo, Perozo, Pedretti, Faty, Belghazouani et Oliech étaient absents à Rennes (défaite 2-0). L'ancien préparateur physique Stéphane Paganelli, au club depuis six saisons a lui été remercié.
Sur le terrain, le groupe qui s'était sauvé de justesse la saison dernière, n?arrive toujours pas à s?exprimer, complètement stérile offensivement, péchant même depuis deux rencontres sur le plan défensif (5 buts encaissés).
"Honte à vous !"
© AFP/Pascal Pochard-Casbianca
L'entraîneur italien d'Ajaccio, Fabrizio Ravanelli, donne des instructions à ses joueurs lors du match contre Evian-Thonon le 14 septembre 2013
"Il faudra attendre quelques temps afin que le groupe digère la phase de préparation, avait, à sa décharge, prévenu l?entraîneur ajaccien. Le travail a été fait pour s'étaler sur dix mois et non axé sur le court terme".
Toujours serein lors des interviews, "Penna Bianca" ("Plume Blanche", surnom donné à Ravanelli en raison de ses cheveux blancs) se dit "sûr du travail effectué par (ses) collaborateurs et de la qualité de (ses) joueurs". "Je ne me sens pas du tout menacé. L'objectif est le maintien et nous allons l'atteindre", martèle-t-il.
Il n?empêche que le travail de l'ancien attaquant marseillais, inexpérimenté en tant qu'entraîneur de haut niveau, suscite beaucoup d'interrogations. Et en premier lieu celle d?une préparation physique qui, si elle avait fait ses preuves du côté de la Vecchia Signora ("Vielle Dame", surnom de la Juve), demeure, à Ajaccio, un gros point d?interrogation. Les blessés ? Un sujet tabou sur lequel il est même interdit de communiquer.
A son actif, l?Italien a tout de même lancé dans le grand bain le milieu Claude Goncalvès (entré en seconde période à Rennes), le défenseur Joshua Nadeau (2 titularisations à Paris et Sochaux) et le prometteur attaquant Camara (6 buts en 4 matchs avec la réserve), tous trois issus du centre de formation de l?ACA.
Toutefois, les banderoles "Vergogna à voi" ("honte à vous !") ou "Honorez votre ville", déployées à l'arrivée des joueurs à l'aéroport d'Ajaccio samedi soir, en disent long sur le malaise qui ne cesse de s'accroître autour du club. Le fossé avec l'entraîneur pourrait se creuser un peu plus en cas de contreperformance mercredi face à Lyon?