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C'est devenu le tube de l'été: le Paris SG a pris la fâcheuse habitude de tourner au ralenti au mois d'août avant de donner sa pleine mesure, un phénomène renforcé en cette saison de Coupe du monde.
Depuis le rachat du club par le Qatar en 2011, le constat est identique, le PSG rate systématiquement son premier rendez-vous en Ligue 1. L'année dernière, le club de la capitale avait attendu la 3e journée avant son premier succès. Ce qui ne l'avait pas empêché de battre finalement tous les records (89 points, 27 victoires) sur la scène nationale.
L'ouverture du nouvel exercice n'a pas dérogé à la règle, Reims ayant réussi à mettre en échec le champion de France (2-2). Mais cette fois, le retard à l'allumage était prévisible, la faute au Mondial-2014 qui a concerné pas moins de douze Parisiens.
Au coup d'envoi, ils étaient six à avoir été du voyage au Brésil et malgré une nette domination et un monopole du ballon toujours aussi impressionnant, il a manqué de l'huile dans les rouages pour mettre au pas les Champenois.
A l'issue du Trophée des champions remporté face à Guingamp (2-0) grâce à un doublé de Zlatan Ibrahimovic, le 2 août à Pékin, Laurent Blanc avait prévenu qu'il s'attendait à un mois d'août périlleux.
- 'Retard physique et technique' -
"Je suis déçu du résultat mais pas de la manière", a-t-il déclaré vendredi soir. "Les joueurs ont fait ce qu'il fallait faire. Le seul reproche, c'est qu'ils n'ont pas fait le geste pour tuer le match au bout de vingt minutes. Pour un premier match, le niveau était élevé. (...) Si vous trouvez que le PSG est en retard au niveau physique et technique, je dis oui, mais on a été supérieur à Reims."
"C'est le premier match, pourquoi s'inquiéter?", a également fait mine d'interroger le milieu italien Thiago Motta.
Aucune raison de dramatiser en effet après ce nul concédé d'entrée, d'autant que Blanc avait pris un risque en titularisant Thiago Silva, dont la dernière apparition sur un terrain remontait au match pour la troisième place de la Coupe du monde perdu par le Brésil contre les Pays-Bas (3-0).
"Le Président" a réfuté tout "pari" alors que le capitaine de la Seleçao et du PSG n'avait rejoint ses coéquipiers à l'entraînement que mardi.
- Ibra déjà au top -
Soumis à un programme individualisé, "Le monstre" n'était pas resté inactif au Brésil, travaillant depuis deux semaines avec son préparateur physique. Mais le choix était osé, Thiago Silva avouant avoir ressenti "une gêne" à la cuisse droite en début de rencontre. Et ses premières minutes n'ont pas été spécialement rassurantes.
Outre le manque de compétitivité des joueurs alignés vendredi, le retour tardif des "mondialistes" a également privé Paris de plusieurs cadres ou solutions de rechange, Blaise Matuidi, Yohan Cabaye, Maxwell, Ezequiel Lavezzi et la recrue David Luiz n'ayant pas effectué le voyage à Reims.
Hasard ou pas, l'un des rares à avoir été à son niveau a été Ibrahimovic, la Suède n'ayant pas joué la Coupe du monde. Auteur d'un doublé, "Ibra" a tenu son rang, même s'il a manqué un penalty et trouvé le poteau sur une occasion en or. La saison précédente, il avait dû attendre la 4e journée pour ouvrir son compteur.
"Je ne me suis jamais senti aussi bien", a-t-il lancé vendredi.
Pour les autres, il faudra plus de temps. Dans ces conditions, pas sûr que le voyage à Naples où le PSG doit disputer un match amical lundi soit forcément une bonne idée.