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© AFP/Rémy GABALDA
L'entraîneur de Toulouse Pascal Dupraz au Stadium le 26 octobre 2016
L'un mène un TFC survolté qui a battu le PSG et Monaco, l'autre vit une descente aux enfers avec l'OL: le choc Toulouse-Lyon samedi en L1 (17h00) est avant tout celui des courbes opposées de Pascal Dupraz et Bruno Genesio.
Au Stadium, Genesio joue gros. Car après cinq défaites en six rencontres toutes compétitions confondues, dont la dernière particulièrement humiliante face à Guingamp au Parc OL (1-3), le temps semble compté pour l'ancien adjoint d'Hubert Fournier, même s'il a affirmé vendredi "ne pas vivre" avec "ce genre de questions".
Conspué par les supporters, celui qui avait redressé la barre la saison dernière après le mauvais départ de Fournier, jouit toutefois encore officiellement de la confiance de Jean-Michel Aulas.
Mais jusqu'à quand? Mercredi certainement, à Turin où le sort des Lyonnais en Ligue des champions pourrait être scellé par la Juve, tout comme celui de leur entraîneur sur le banc.
"Jouons ces deux matches et voyons ensuite s'il y a une amélioration", a assuré +JMA+, qui a fixé à son staff l'objectif de deux points de moyenne par match d'ici la trêve. Presque un rythme de leader!
Plombé par la médiocrité de son arrière-garde - alors que Samuel Umtiti, devenu un patron au Barça, n'a pas été remplacé -, Genesio, qui a écarté Nicolas Nkoulou du groupe vendredi, patauge sur le plan tactique. Et ne semble pas en mesure de provoquer un électrochoc chez ses troupes dont il est très proche, ce qui avait fait sa force la saison dernière.
"Je n'ai pas envie de leur taper dessus. Ce serait me déresponsabiliser", a-t-il dit après la défaite face à Guingamp, reconnaissant se sentir lui-même "en difficulté".
"Nous sommes dans l'urgence et nous avons besoin de points en Ligue 1", a-t-il ajouté vendredi, en espérant une "victoire contre le TFC (qui) pourrait être un acte fondateur".
- Dans le slip des joueurs -
Fondateur ou pas, il est peu probable que Pascal Dupraz lui laisse jouer cet acte.
"Toulouse n'est pas favori mais par contre on n'est pas sparring-partner non plus", a lancé vendredi avec un petit sourire en coin le Savoyard.
© AFP/PHILIPPE DESMAZES
L'entraîneur de Lyon Bruno Genesio au Parc OL le 22 octobre 2016
Car si Genesio ne sait plus à quel saint se vouer, "Dieupraz", comme le surnomment les supporters du "Tef", au caractère bien plus trempé que son homologue lyonnais, marche lui sur l'eau. Et se sent même pousser des ailes face aux grosses écuries après s'être offert le PSG (2-0) et Monaco (3-1) lors de ses deux derniers matches de championnat au Stadium.
Est-ce désormais au tour de l'OL ? "Si on gagne, on (aura) épinglé les trois équipes (françaises) en Champions League, ce serait un nouvel exploit car Lyon est supérieur dans tous les domaines", a ajouté Dupraz.
Surprenant quatrième de Ligue 1, le TFC, dont le budget est près de sept fois inférieur à celui de l'OL, vit sur sa "folle remontada" de la saison dernière et savoure un conte de fées depuis le début de saison, avec un oeil de plus en plus aiguisé vers le haut du classement.
Solide derrière grâce à la paire Diop-Jullien et au jeune portier Alban Lafont, le TFC n'a encaissé que 7 buts contre 14 pour l'OL et fait partie des meilleures défenses. Et devant, il dispose du talent de son capitaine danois Martin Braithwaite (six buts en sept matches) qui a fait oublier sans trembler Wissam Ben Yedder.
Pour Dupraz, qui évacue son rôle, "ce qui est important, c'est ce que les joueurs auront dans le slip" face à l'OL, avait-il dit mercredi soir. "Lyon est une très très bonne équipe et le lion est blessé en ce moment et le lion blessé, c'est jamais de bon augure" même si "nous avons une certaine aisance ici à domicile".
Mais Genesio peut avoir un motif d'espoir. Depuis son arrivée en mars, Dupraz n'a perdu qu'un de ses dix matches au Stadium. Et c'était face à l'OL (2-3) en avril...