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© AFP/LOIC VENANCE
Le Lorientais Romain Philippoteaux (C) dribble des joueurs de Bastia, le 20 août 2016 au stade du Moustoir
Défense poreuse, attaque en panne, cadres blessés et spirale négative... Ce sont les ingrédients des affiches de la peur de la 37e journée, deux duels entre les quatre derniers du championnat, Dijon contre Nancy et Bastia face à Lorient, qui rêvent de survie en Ligue 1.
. Public et cohésion
Depuis jeudi matin, l'effectif dijonnais est parti se ressourcer dans les Vosges à Vittel. L'objectif? Renforcer la cohésion avant cette finale contre Nancy. L'avantage pour l'équipe d'Olivier Dall'Oglio? Elle va jouer à domicile où elle est plutôt à l'aise. "Il y aura l'appui du public, qu'on a beaucoup ressenti contre Angers (3-2, le 22 avril) et Bordeaux (0-0, le 30 avril)", insiste l'entraîneur. Mais le 18e de Ligue 1 doit vite oublier son déplacement à Guingamp, 4-0, qui illustre une nouvelle fois ses carences défensives et la cruelle absence de leaders.
En face, le problème de Nancy, c'est l'attaque: la plus mauvaise de Ligue 1. Les Lorrains n'ont marqué que 26 buts en 36 rencontres. Ce sont également eux qui cadrent le moins leurs frappes (29,5%). Et deux joueurs d'expérience, les milieux Alou Diarra et Benoît Pedretti, sont incertains. Les statistiques prouvent que l'association des deux a permis de prendre plus d'un point par match cette saison. En revanche, l'attaquant Issiar Dia, auteur de 8 buts cette saison, et le feu-follet Faitout Maouassa seront opérationnels sur les côtés.
Avec cinq points pris lors des 14 derniers matches (1 victoire, 2 nuls et 11 défaites), l'ASNL, 19e au classement, est dans une spirale très négative. C'est "une chance" d'être encore en vie malgré cette série, juge toutefois l'entraîneur Pablo Correa, qui exhorte ses joueurs à ne pas laisser passer leur chance. Histoire de se détendre un peu, ils ont participé lundi à un grand concert au Zénith de Nancy pour les 50 ans du club avec près de 5.000 abonnés dans les gradins. "C'était une belle fête avec nos fans", se félicite le président Jacques Rousselot qui avoue "une certaine pression, mais on sait la gérer".
. Huis clos et habitude
Pour rendre l'atmosphère plus pesante encore, l'autre rencontre entre Bastia et Lorient aura lieu à huis clos et sur terrain neutre. Depuis les violents troubles lors de la réception de Lyon, Furiani est en effet suspendu. Dans ce match que la lanterne rouge corse a l'interdiction de perdre, l'absence de soutien pourrait être préjudiciable. Maigre consolation, les Bastiais ont déjà géré cette situation avec une victoire face à Rennes (1-0) dans les mêmes conditions, il y a deux semaines.
Le club corse a aussi l'habitude de sauver sa peau en Ligue 1. Même si cette fois, il faudra composer avec un groupe jeune et relativement peu expérimenté, hormis Cahuzac, Leca ou Mostefa.
De son côté, Lorient, qui a longtemps occupé la zone rouge, peut se rassurer du "haut" de sa 17e place. Les Bretons ont pris 13 points lors de leurs 7 derniers matches, c'est presque aussi bien que leurs trois rivaux réunis (15 points). Ils abordent donc ce finish avec la petite dose de confiance de ceux qui ont frôlé l'abîme sans y tomber.
L'équipe de Bernard Casoni n'est en revanche pas très rassurante derrière. Le moindre relâchement, physique ou mental, peut coûter cher à cet effectif qui peine à gérer ses temps faibles, comme l'a encore montré le nul concédé contre Angers (1-1). Lorient devra aussi se passer des services de deux joueurs majeurs dans sa remontée au classement: Sylvain Marveaux jusqu'à la fin de la saison et Benjamin Moukandjo, forfait contre Bastia et très incertain pour la réception de Bordeaux en clôture du championnat.