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Les présidents de la Fifa, Gianni Infantino, et de la Russie, Vladimir Poutine, le 1er juin 2016 à Moscou lors d'une cérémonie pour le Mondial-2018
La Russie devrait être exclue de toute compétition sportive, y compris du Mondial de football qu'elle organisera en 2018, tant qu'elle n'aura pas réglé son problème de dopage, ont estimé mercredi les présidents de 19 agences nationales antidopage (ANA) réunis à Dublin.
"A la lumière du second rapport McLaren, les responsables ont demandé l'exclusion des organisations sportives russes de toutes les compétitions internationales", selon un communiqué publié à l'issue de la réunion qui s'est tenue mardi, en référence au rapport du juriste canadien qui fait apparaître un système de dopage institutionnalisé en Russie, ce que Moscou réfute.
- "Les inquiétudes persistent" -
Le président de l'Agence antidopage américaine (Usada) Travis Tygart a précisé au site spécialisé dans le suivi de l'olympisme insidethegames que cette exclusion devrait donc également concerner le Mondial-2018 de foot organisé en Russie.
© AFP/ROSLAN RAHMAN
Le président de l'Agence antidopage américaine (Usada) Travis Tygart lors d'un point presse, le 11 février 2015 à Singapour
"Nous continuons d'entendre des athlètes (...) dont les inquiétudes persistent" sur la probité de leurs adversaires russes en matière de dopage, a expliqué M. Tygart.
Les présidents des ANA - ceux des Etats-Unis, du Japon, de la France et de l'Allemagne notamment participaient à la réunion de Dublin - estiment cependant qu'il faut permettre aux athlètes russes de participer à titre neutre à ces compétitions internationales à condition d'avoir satisfait aux contrôles antidopage.
Par ailleurs, les ANA souhaitent que l'Agence mondiale antidopage (AMA) se saisisse globalement de l'affaire afin notamment d'enquêter et de prendre des sanctions contre les fédérations "visées par de nombreuses preuves de dopage et de dissimulation après la publication des travaux McLaren".
"Ne faites pas attention à ces déclarations. Il s'agit d'une attaque délibérée destinée à discréditer le sport russe", a pour sa part dénoncé le vice-Premier ministre russe Vitali Moutko, selon l'agence R-Sport citée par Ria Novosti.
Début décembre, Richard McLaren a publié la fin du rapport qui avait dévoilé, avant les jeux Olympiques, un système de dopage institutionnalisé en Russie et abouti à l'exclusion de Rio de plus d'une centaine de sportifs russes. Dans ce second volet de l'enquête, il apparaît que plus de mille sportifs russes représentant plus de 30 disciplines sont impliqués.