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© AFP/Johannes Eisele
Le perchiste Renaud Lavillenie lors du podium olympique à Londres le 11 août 2012
Le nageur Yannick Agnel, le judoka Teddy Riner ou encore l'athlète malvoyante Assia El Hannouni: 87 médaillés français aux Jeux de Londres ont été promus à l'ordre national de la légion d'honneur ou du mérite mardi, avec deux absents de marque, le perchiste Renaud Lavillenie ou "l'expert" du hand Nikola Karabatic.
Au sommet de cette promotion spéciale dédiée aux jeux Olympiques ou paralympiques 2012, deux noms: Assia El Hannouni, doublé médaillée d'or à Londres, sur 200 et 400 m, et Tony Estanguet, champion olympique pour la troisième fois à bord de son canoë en slalom, après Sydney-2000 et Athènes-2004.
Tous deux étaient déjà chevaliers de la Légion d'Honneur, ils sont désormais passés au grade d'officier.
Derrière eux, 19 autres médaillés de Londres ont intégré l'ordre national de la Légion d'Honneur, au grade de chevalier. Parmi eux, le nageur niçois Yannick Agnel et sa camarade d'entraînement Camille Muffat, un autre nageur, Florent Manaudou, qui rejoint donc sa soeur Laure, ou encore Teddy Riner, le colosse guadeloupéen, revenu des tatamis londoniens avec le titre de champion olympique chez les poids lourds.
Le judoka était déjà membre de l'ordre national du mérite, depuis sa médaille de bronze de Pékin. Il est désormais dans la classe au dessus.
Enfin, récompenses toujours, mais dans l'ordre national du mérite seulement: 9 médaillés de Londres sont désormais officiers et 57 sont entrés au grade de chevalier.
Paradoxalement, cette promotion 2013 brille également par deux absences de marque, et notamment celle du Clermontois Renaud Lavillenie, médaillé d'or au saut à la perche à Londres et premier champion olympique français en athlétisme depuis 1996 et les Jeux d'Atlanta !
Interrogée par l'AFP sur cet +oubli+, l'attachée de presse de la Grande chancellerie de la Légion d'honneur s'est bornée à déclarer que l'athlète "ne remplit pas toutes les conditions requises" au point 1.2 du communiqué de presse de la Chancellerie. Un paragraphe où il est souligné que "nul ne peut être décoré s'il a une condamnation à son casier judiciaire où s'il se trouve cité dans une procédure en cours".
"En 2007 j'ai eu un accident de moto sur Bordeaux, où j'étais responsable, c'est la seule chose qui pourrait être à l'origine de cette non nomination", a précisé le perchiste à l'AFP mardi après-midi, reconnaissant avoir "eu une condamnation avec sursis sur le volet numéro 1 de son casier judiciaire".
"La légion d'honneur, ça aurait été du bonus, mais je pars du principe que si l'Etat français a décidé que je ne la méritais pas, c'est comme ça", a ajouté l'Auvergnat de 25 ans: "La plus belle des médailles, c'est celle des Jeux, et celle-là, personne ne me l'enlèvera ; la Légion d'honneur c'est un très bel hommage, c'est du prestige, mais je ne cours pas après le prestige".
Autre grand absent, Nikola Karabatic, le handballeur de Montpellier. Désormais double champion olympique, la logique aurait voulu qu'il accède au grade d'officier de l'ordre national du mérite, comme ses partenaires Luc Abalo, Jérôme Fernandez ou encore Thierry Omeyer par exemple, avec qui il a décroché l'or à Pékin puis Londres.
Mais la raison pour laquelle le joueur héraultais a été écarté est claire. Mis en examen dans l'affaire des paris suspects autour d'une rencontre de son club de Montpellier, en mai 2012, il était de fait automatiquement hors-jeu.