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© AFP/Lionel Bonaventure
Le directeur du Tour de France Christian Prudhomme lors de la présentation de la 100e édition le 24 octobre 2012 à Paris
Le Tour de France 2013, avec un parcours spectaculaire pour son centenaire cet été, des plages corses de Porto-Vecchio à une arrivée sur les Champs-Elysées en soirée, se veut plus fort que le dopage, le symbole gênant de l'ère Lance Armstrong.
"L'ennemi, c'est le dopage, pas le cyclisme et encore moins le Tour", a martelé Christian Prudhomme, le directeur de la Grande Boucle, en présentant le parcours 2013 devant une salle du Palais des Congrès archi-comble (4000 personnes), deux jours après le bannissement pour dopage du Texan, désormais ex-septuple vainqueur de l'épreuve.
Le directeur du Tour a d'ailleurs pointé la responsabilité des managers d'équipes, qu'il a invités à rejoindre le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), à la pointe en matière d'antidopage.
"Les managers ont la clé. Ils doivent être des garde-fous au sens propre du terme", a-t-il insisté.
Dans un spectacle faisant la part belle à l'histoire centenaire de la course et aux beautés du pays -"la France est le premier pays touristique au monde", a-t-il rappelé-, Christian Prudhomme a aussi et surtout dévoilé les éléments du parcours. Devant un parterre de coureurs comprenant les quatre derniers vainqueurs, Alberto Contador, Andy Schleck, Cadel Evans et Bradley Wiggins, ainsi que d'autres vedettes de la petite reine, avec Cavendish, Froome, Gilbert, Rolland et Pinot.
Deux nouveautés marquantes ont été confirmées. Le départ de Corse le 29 juin, de Porto-Vecchio, et la double escalade dans la même étape de l'Alpe d'Huez, l'une des montées légendaires de l'épreuve qui empruntera exclusivement cette fois les routes françaises, pour la première fois depuis dix ans.
Après les trois premières journées en Corse, la course visitera l'arc méditerranéen (Marseille, Montpellier) avant de rejoindre Albi pour attaquer deux journées dans les Pyrénées, à Ax-3 Domaines puis à Bagnères-de-Bigorre.
La deuxième semaine, après un transfert en Bretagne, restera davantage en plaine (Saint-Malo, Tours, Saint-Amand-Montrond, Lyon). Mais elle se concluera par l'ascension du Mont Ventoux par son versant sud, un mythe taille XXL de la Grande Boucle.
Dans la troisième et dernière semaine, le Tour remontera les Alpes dans le sens sud-nord. Un "chrono" très difficile en surplomb du lac de Serre-Ponçon (deux montées et deux descentes), une double ascension de l'Alpe d'Huez puis deux arrivées en Haute-Savoie (Le Grand-Bornand, Annecy-Semnoz) seront à l'avantage des grimpeurs.
Au total, sur une distance de l'ordre de 3.360 kilomètres, vingt-huit cols seront escaladés, soit un nombre légèrement supérieur aux années récentes (25 en 2012) compte tenu du relief de moyenne montagne en Corse. En revanche, la part des contre-la-montre individuels a été minorée d'un bon tiers par rapport à l'édition de juillet dernier (65 km contre 101,4 km).
Pour le prestige, l'ultime journée commencera dans le parc du château de Versailles pour se terminer, après une nouvelle démonstration aérienne de la patrouille de France, sur la plus célèbre avenue du monde. En soirée, vers 21h45, juste avant le coucher du soleil, pour illuminer une course abîmée par le scandale provoqué par Armstrong.
"Il n'y a pas un mur entre le cyclisme et les autres disciplines", a rappelé à ce sujet Christian Prudhomme. "Les tenants de ce discours ressemblent à s'y méprendre à ceux qui affirmaient que le dopage était en 1998 dans une seule équipe". L'affaire Armstrong a montré évidemment le contraire.