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© AFP/Kirill Kudryavtsev
Passage de relais de la torche olympique le 8 octobre à Moscou
Les autorités russes étaient confrontées mardi à de nombreuses questions après que la flamme olympique utilisée pour le relais des JO-2014 à Sotchi et produite par un fabricant de missiles s'est éteinte à quatre reprises.
La flamme s'est d'ores et déjà éteinte deux fois lundi, le premier jour du relais, et deux fois mardi, selon des témoins et plusieurs médias.
Un des participants au relais, le célèbre Shavarsh Karapetyan, détenteur à dix reprises du record du monde de nage avec palmes, dont la torche n'a pas fait long feu lundi et a dû être ravivée par un officier de sécurité, s'est vu offrir la chance d'y participer à nouveau.
"La torche s'est éteinte deux fois. Ils ont dû la changer", a écrit le photographe moscovite Yury Feklistov, sur son compte Facebook où il a publié des photos d'un des incidents.
"Nous avons des personnes qui s'en occupent. Je pense que les experts vont régler le problème", a indiqué le ministre des sports russe Vitaly Mutko à l'agence Itar-TASS.
Le parti pro-Poutine du Front populaire pour la Russie a néanmoins demandé aux enquêteurs de déterminer si une partie des 4,8 millions d'euros, budget dévolu aux torches, a été gaspillée.
Plus de 16.000 torches ont en effet été produites pour l'occasion par le fabricant KRAMASH, dont l'usine basée en Sibérie est connue d'ordinaire pour produire des missiles balistiques pour les sous-marins russes ainsi que des pièces de la fusée Proton, pilier du programme spatial du pays.
Longue de près d'un mètre, la torche, censée résister selon les organiseurs des Jeux aux rudes conditions de l'hiver russe, est en aluminium et pèse 1,8 kilo, un poids qui a également suscité beaucoup de critiques.
Quelque 12.000 policiers sont mobilisés sur le parcours de la flamme olympique arrivée dimanche en provenance de Grèce, la sécurité étant un enjeu majeur des JO de Sotchi, qui devraient être les plus coûteux de l'histoire.