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© AFP/Fabrice Coffrini
Le président sortant du CIO, Jacques Rogge (g) en discussion avec le président de la FIFA, Sepp Blatter le 9 septembre 2013 à Buenos Aires
Le successeur du Belge Jacques Rogge à la présidence du Comité international olympique (CIO) a été élu au second tour de scrutin mardi par les membres de l'institution réunie à Buenos Aires et son idendité sera connue à 12h30 locale (15h30 GMT).
Alors que six hommes briguaient la fonction, la seule certitude est qu'il ne s'agit pas du Taïwanais Ching-Kuo Wu. Le président de la Fédération internationale de boxe avait été éliminé à l'issue du premier tour.
L'Allemand Thomas Bach fait figure de favori avant le scrutin, face au Portoricain Richard Carrion, au Suisse Denis Oswald, à l'Ukrainien Sergueï Bubka et au Singapourien Ng Ser Miang.
Les 94 électeurs (au départ) du CIO devaient choisir parmi six hommes à qui confier les clés de la maison olympique, l'un des postes les plus en vue du sport mondial.
Si l'Ukrainien Sergueï Bubka, l'homme qui a poussé toujours plus haut le record de la perche (6,15 m), est le plus connu du grand public, le grand favori est un autre champion olympique, l'Allemand Thomas Bach, médaillé d'or de fleuret par équipe en 1976.
Le banquier portoricain Richard Carrion, perçu comme le principal challenger, table sur les reports de voix pour déjouer les pronostics.
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Thomas Bach le 9 septembre 2013 à Buenos Aires
Le Suisse Denis Oswald et le Taïwanais Ching-Kuo Wu, respectivement présidents des fédérations internationales d'aviron et de boxe, sont également candidats.
Les dernières heures précédant le scrutin ont été marquées par une polémique allumée par Denis Oswald.
Président de la Fédération internationale d'aviron, M. Oswald a lancé, sur la Radio Suisse romande RTS, qu'il n'avait "pas tout à fait les mêmes valeurs" que Thomas Bach qui utilise selon lui "avantageusement" sa position au sein du CIO pour "passer des contrats pour les sociétés qu'il représente".
Après s'être fait taper sur les doigts pour avoir enfreint les règles de bienséance olympique, Denis Oswald a regretté ses propos.
Elu en 2001, Jacques Rogge s'apprête à quitter son poste avec le sentiment du devoir accompli.
En 12 années à la tête du CIO, ce chirurgien de formation a dû faire preuve d'une grande diplomatie pour opérer à la fois un grand ménage interne et redorer pour l'extérieur l'image d'une institution jugée népotique lorsqu'elle était dirigée par son prédécesseur omnipotent, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch.
Il est notamment parvenu à sécuriser les partenariats hyper lucratifs conclus sous l'ère précédente avec les plus grandes multinationales et les diffuseurs, pour faire du CIO l'une des institutions les plus opulentes au monde, dotée aujourd'hui d'un trésor de guerre de 901 millions de dollars (683,5 millions d'euros).
Depuis sa fondation en 1894, le CIO n'a connu qu'un seul président non Européen: l'Américain Avery Brundage (1952-1972) et à en croire les bruits de couloir, l'hégémonie du Vieux Continent ne semble pas devoir s'arrêter.