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© AFP/FABRICE COFFRINI
Le président de la FIFA Gianni Infantino le 5 octobre 2016 à Zurich
Lancé en 1930 avec 13 équipes, passé à 24 en 1982 et à 32 en 1998, le Mondial de football pourrait encore grossir et se disputer à 48 équipes dès 2026 si la proposition du président de la Fifa, Gianni Infantino, est acceptée mardi à Zurich.
48: selon le successeur de Sepp Blatter, ce serait le bon format pour encore accroître l'intérêt sportif de l'un des spectacles les plus populaires au monde, en donnant à plus de pays et pas seulement les grandes puissances du foot l'espoir de se qualifier.
Comme l'ont fait l'Islande ou le Pays de Galles lors du dernier Euro disputé en France et élargi pour la première fois à 24 pays par la volonté de Michel Platini, ex-patron de l'UEFA, et de... Infantino, alors son secrétaire général.
"Cela me semble une idée fantastique", s'est enthousiasmé lundi la légende du football argentin, Diego Maradona, lors d'un match d'anciennes gloires, au siège de la Fifa à Zurich.
"Cela peut donner beaucoup plus de possibilités à des pays et surtout à des joueurs qui n'ont pas connu cette belle compétition", a renchéri l'ancien champion du monde français David Trezeguet.
Ce nouveau format, avec 16 groupes de 3 dont les deux premiers sont qualifiés pour les 16e de finale, assurerait aussi, selon un rapport confidentiel de la Fifa, consulté par l'AFP, une hausse conséquente des revenus: 640 millions de dollars (605 millions d'euros) supplémentaires par rapport aux prévisions du Mondial-2018 en Russie à 32 équipes.
Les revenus des droits de télévision progresseraient de 505 millions de dollars et ceux du marketing de 370 millions de dollars, selon cette même analyse transmise aux membres du Conseil.
Dans le même temps, les coûts d'organisation augmenteraient certes, mais le tournoi pourrait encore se dérouler dans 12 stades, comme en 2018 en Russie.
- Des réticences -
Mais certains doutent de la faisabilité des projections financières de la Fifa, alors que deux partenaires majeurs n'ont pas été remplacés et que l'ex-directeur financier, Markus Kattner, licencié depuis, avait mis en garde sur le retard dans les rentrées financières budgétées.
Infantino doit aussi faire face à la réticence des grands clubs européens qui voient d'un mauvais oeil l'obligation de libérer leurs joueurs, déjà très sollicités, pour un tournoi qui passerait de 64 à 80 matchs, mais durerait toujours 32 jours.
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Karl-Heinz Rummenigge lors d'une conférence de presse le 8 septembre 2015 à Genève
L'Association des clubs européens (ECA), présidée par l'ex-international allemand Karl-Heinz Rummenigge, affiche ainsi son opposition, invoquant un calendrier déjà trop chargé.
Le président de l'UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, a déploré fin décembre manquer "d'informations de la Fifa", estimant que le système actuel à 32 équipes "marche".
En revanche, le président du Real Madrid Florentino Pérez est pro-élargissement, comme il l'avait dévoilé à l'AFP: "Si le format qu'il (Infantino) propose prospère, il est certain que ce sera une bonne chose pour les clubs et le football en général".
Selon Mundo Deportivo, son homologue du Barça, Josep Bartomeu, soutient également Infantino.
La décision repose désormais entre les mains de la trentaine de membres du Conseil de la Fifa, le gouvernement mondial du foot, qui se réunissent ce mardi à partir de 09h00 locales (08h00 GMT) et qui représentent l'ensemble des 211 fédérations affiliées à l'instance.