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© AFP/Fabrice Coffrini
Une sculpture devant le siège du CIO à Lausanne, le 11 novembre 2012.
Le Comité olympique indien (IOA), suspendu mardi par le Comité international olympique (CIO) pour ingérences gouvernementales et mauvaise gouvernance, a néanmoins maintenu ses élections prévues mercredi.
"Ils ne sont pas autorisés à tenir des élections, et si quelque chose est fait quand même, ils ne seront pas reconnus par le CIO", avait averti le directeur des relations de l'instance mondiale avec les comités olympiques nationaux, Pere Miro.
Le président par intérim de l'IOA, Vijay Kumar Malhotra, a confirmé que le processus électoral suivrait toutefois son cours.
"Le tribunal de Delhi nous a ordonné de respecter le code sportif du gouvernement dans ces élections, et c'est ce que nous avons fait, nous ne pouvons nous opposer à la loi du pays", a-t-il expliqué aux journalistes, ajoutant que la suspension serait à l'ordre du jour des débats de l'assemblée générale annuelle de l'IOA, également prévue mercredi à New Delhi.
Les résultats des élections, attendus mercredi soir, ne devraient pas apporter de surprise: pour le poste de secrétaire général, il ne restait qu'un seul candidat, libéré sous caution après 11 mois de détention préventive pour corruption. La présidence, elle, semblait promise à Abhey Singh Chautala, un homme politique d'un Etat indien proche d'un ancien candidat lui aussi accusé de corruption.
L'IOA a été suspendu "pour avoir manqué de se conformer à la charte olympique et à ses statuts, manqué d'informer le CIO dans le temps imparti, et comme mesure préventive à l'interférence gouvernementale dans le processus électoral", avait expliqué le porte-parole du CIO Mark Adams, à l'issue de la réunion de la commission exécutive de l'organisation à Lausanne.
En conséquence, "le comité olympique indien a perdu tous ses droits conférés par la charte olympique, à savoir les droits de recevoir de l'assistance financière, de l'assistance technique et de prendre part à toute compétition sous juridiction du CIO", avait précisé Pere Miro.
Cela signifie que les athlètes indiens n'ont plus le droit de participer à des jeux Olympiques ou des jeux Olympiques de la Jeunesse. Mais les prochains JO, ceux d'hiver à Sotchi, n'auront lieu qu'en février 2014, et le CIO a promis d'examiner toute situation au cas par cas.