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© AFP/Jonathan NACKSTRAND
Le skieur de fond vénézuélien Adrian Solano aux Mondiaux, à Lahti le 22 février 2017
La ministre des Affaires étrangères vénézuélienne indiqué vendredi avoir reçu l'ambassadeur de France pour qu'il explique sur l'expulsion d'Adrian Solano par les autorités françaises qui n'auraient pas cru à son statut de skieur de fond de haut niveau.
"L'ambassadeur français a apporté les explications appropriées, éclaircissant les procédures et confirmant son respect pour le peuple vénézuélien, de même que les bonnes dispositions qui animent les relations entre les deux pays", a déclaré Delcy Rodriguez dans un communiqué.
La ministre avait jugé l'incident "absolument inadmissible", dans un tweet publié dans la nuit de mercredi à jeudi, ajoutant que Caracas allait "présenter une protestation au gouvernement français pour l'affront fait au sportif vénézuélien".
Une source à l'ambassade de France a confirmé la rencontre, précisant uniquement que des "thèmes bilatéraux" avaient été discutés mais sans mentionner le cas du skieur.
Adrian Solano avait été arrêté en janvier lors d'une escale à Paris alors qu'il devait se rendre en Suède pour s'entraîner en vue des Championnats du monde de ski nordique en Finlande.
"Quand je suis arrivé à Paris, le 19 janvier, j'ai expliqué que j'allais en Suède pour m?entraîner. Ils n'ont pas cru que je faisais du ski au Venezuela (...) Je n?avais que 28 euros et les policiers m'ont accusé d'immigration parce que ça se passait mal dans mon pays", a raconté le sportif de 22 ans à l'AFP.
Adrian Solano assure avoir été retenu pendant six heures malgré des papiers en règle et une lettre d'invitation de son entraîneur et des quatre autres skieurs de la délégation vénézuélienne de la compétition.
Envoyé plusieurs jours dans un hôtel de Paris jusqu'à ce qu'il rencontre un juge pour lui "démontrer qu'il se rendait à la compétition", il a finalement été renvoyé et dû demander de l'aide au consulat du Venezuela à Paris qui lui a acheté un billet de retour, explique-t-il.
"La police s'est moqué de lui, ils lui ont dit que le ski au Venezuela n'existait pas", avait réagi auprès de l'AFP César Baena, son entraîneur.
Adrian Solano a finalement pu décoller lundi de Caracas pour participer à cette compétition internationale, où il a dû abandonner lors de l'épreuve du 10 kilomètres après de nombreuses chutes.