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© AFP/Andy Buchanan
Gonzalo Quesada, le 11 mai 2017 à Murrayfield
La finale du Challenge européen vendredi (21h00) face à Gloucester sera un "match particulier" pour le directeur sportif du Stade Français Gonzalo Quesada, en poste depuis 2013 et qui quittera le club à la fin de saison pour rejoindre Biarritz.
Q: Quel regard portez-vous sur votre adversaire?
R: "On les craint positivement. C'est une équipe un peu différente de celle de Bath (battue 28-25 par le Stade Français en demi-finale, NDLR), aussi organisée mais encore plus puissante. Ils ont une capacité à se replacer sur tout le terrain, en attaque et en défense, qui est assez impressionnante. De toutes les équipes qu'on a rencontrées, c'est sûrement l'équipe qui joue avec la plus grande vitesse. Ils sont capables, comme toutes les équipes britanniques, de tenir de très longues séquences. On a essayé de laisser l'équipe récupérer le plus possible pour tenir la cadence."
R: C'est une semaine spéciale pour vous puisque c'est presque la fin de votre parcours de directeur sportif du club (il restera ensuite les barrages pour la Coupe d'Europe). Comment la vivez-vous?
R: "Ces matches de barrages me paraissent super importants, il faut qu'on les joue à fond, qu'on essaye de donner la chance au club de jouer la Coupe d'Europe l'an prochain. Mais je ne me mens pas: c'est certainement le dernier match très important de mon cycle ici. Le derby (gagné 27-23 contre le Racing 92 le 30 avril), finalement, c'était émouvant parce que c'était le dernier match à Jean-Bouin mais il y avait tellement à jouer derrière, le match à Montpellier qui pouvait nous permettre de nous qualifier (pour la phase finale du Top 14), cette finale... Ce match, je m'en rends compte depuis quelques jours, pour moi, pour ce groupe, a beaucoup d'importance et ce serait une très belle façon de fermer le cycle. Cela va être un match particulier pour moi, je ne le cache pas."
Q: Vous, comme certains joueurs sur le départ, allez devoir gérer une émotion forte demain. En avez-vous parlé?
R: "On a fait beaucoup plus de réunions et de vidéo que de terrain cette semaine. On sait très bien que dans une finale contre une équipe britannique, dans un stade britannique, avec un arbitre britannique, la discipline, la lucidité dans tous les détails vont être très importants. En France, on aime ça, on est latins, on a tendance à impliquer beaucoup nos émotions dans nos préparations de match. Il faut savoir les gérer. Il en faudra un peu parce que cela fait partie des moteurs de cette équipe. Leur engagement, leur lien vis-à-vis du maillot vont être importants mais il ne faut pas que cela aille trop loin. Les joueurs doivent focaliser leur attention sur leur tâche. Si leur attention ne se porte que sur leur rôle, le jeu et la stratégie, ça devrait bien se passer."