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La Fédération française de taekwondo n'a "connaissance d'aucune procédure judiciaire qui viserait certains de ses actes de gouvernance passée", a-t-elle indiqué mardi par le biais de son avocat dans un courrier à l'AFP, quelques jours après la révélation de dysfonctionnements présumés en son sein.
"La nouvelle équipe dirigeante de la FFTDA, installée depuis juillet 2015, est naturellement informée de l'existence de certains dysfonctionnements passés, qu'elle ne cautionne évidemment en rien", peut-on lire dans le document adressé par Me Thibault de Montbrial.
"Elle est à la disposition de la justice pour apporter son concours si cela se révélait nécessaire" (... ) et n'a pas "attendu le tumulte médiatique de ces derniers jours pour remédier aux dysfonctionnements constatés."
Le 18 mai, l'AFP avait révélé l'existence du dépôt d'une plainte et d?un signalement à l'encontre d'anciens dirigeants de la FFTDA.
La plainte collective du 4 août 2015 auprès du Parquet de Lyon est instruite depuis par le vice-procureur, et fait l'objet d'une enquête de la PJ lyonnaise. Quant au signalement effectué le 18 mai par le ministère des Sports au Procureur, il évoque des faits susceptibles de constituer, s?ils étaient avérés, des infractions pénales. Un signalement consécutif à dix mois d'enquête de deux inspecteurs généraux du ministère.
En cause, le versement durant plusieurs années de frais et indemnités suspectés d'avoir constitué des salaires déguisés et donc des fraudes à l'Urssaf et au fisc. Relevées également, des primes présentées comme non justifiées et autres billets d'avion qui auraient été offerts aux parents de membres de la hiérarchie fédérale. Hiérarchie qui, parallèlement, exigeait des sportifs de participer financièrement à leurs frais de déplacement et d'hébergement lors des compétitions.
Interrogé par l'AFP avant la diffusion de son enquête, l'actuel président de la FFTDA Denis Odjo avait déjà affirmé n'être au courant d'aucune action en justice concernant sa fédération. Contactées également, les personnes mises en cause, dont l'ancien président de la FFTDA Roger Piarulli, toujours membre de son comité directeur, et l'ancien DTN Philippe Bouedo, n'avaient pas réagi.
Le courrier de l?avocat de la Fédération précise que "la nouvelle équipe dirigeante, confirmée le 23 janvier 2016, s'est attachée à mettre en place un fonctionnement transparent, sain et conforme aux obligations de service public" ayant abouti à "de nouvelles dispositions concernant le cadrage budgétaire et à une restructuration des différents services fédéraux (fonctionnement, organisation du siège, restructuration de la Direction Technique Nationale".
L'AFP avait, dans sa dépêche du 18 mai, évoqué des faits antérieurs à cette date.