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© AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
Pour qui le réveil ? Marseille et Saint-Etienne, deux écuries aux ambitions européennes, font du surplace depuis plusieurs semaines, pour le plus grand déplaisir de leurs supporters. Le vaincu de leur duel, dimanche (21h00) en clôture de la 33e journée de Ligue 1, perdra gros.
Après Bordeaux, Saint-Etienne? Marseille, qui s'est fixé la 5e place de la Ligue 1 pour objectif, s'en est fait déposséder le week-end dernier par l'un de ses rivaux historiques, Bordeaux, à la suite d'un match nul à Toulouse (0-0).
Et si les Verts s'imposent au Vélodrome dimanche, ils s'empareraient, à la faveur d'une meilleure différence de but, de la sixième place de l'OM. Comme, en plus, Marseille entretient aussi une vieille rivalité avec Saint-Etienne, ça risquerait de faire beaucoup pour les exigeants supporters de l'OM.
- L'OM 's'endort un peu' -
"Le sprint est entamé, pour l'instant on n'est pas devant, on peut encore finir premier (c'est-à-dire à la 5e place), mais il ne faut plus traîner en route", a plaidé l'entraîneur olympien Rudi Garcia, qui a souligné la "chance" de l'OM de "pouvoir jouer nos concurrents directs" pour cette 5e place, Saint-Etienne puis Bordeaux.
"C'est un atout, si bien sûr on est capable de gagner ces matches-là", a-t-il estimé.
Dans le cas contraire, si l'OM venait à dévisser en cette fin de saison malgré son ambitieux mercato d'hiver (Patrice Evra, Dimitri Payet, Grégory Sertic, Morgan Sanson ont rallié Marseille à cette occasion, et sont tous devenus le choix N.1 de Garcia à leur poste), le bilan du nouvel état-major du club serait sans doute revu à la baisse.
Car sans Europe la saison prochaine, il lui serait encore plus difficile de convaincre des joueurs de premier plan de rallier Marseille cet été.
"Depuis cinq mois que je suis là, j'ai l'impression qu'on s'endort un peu quand ça va bien, et qu'on n'est jamais meilleur que quand on est dos au mur", a toutefois averti l'entraîneur marseillais, Rudi Garcia, qui prend soin de placer ses joueurs devant leurs responsabilités.
Avantage des matches à enjeux au Vélodrome: Marseille devrait pouvoir s'appuyer sur la ferveur de ses supporters, annoncés en nombre dimanche soir. De quoi inspirer le meilleur buteur marseillais, Bafétimbi Gomis, face à l'un de ses anciens clubs? L'avant-centre, freiné par une blessure, est muet depuis deux matches face au but.
- 'J'étais venu voir l'Ange vert!' -
Mais l'efficacité face au but n'est pas non plus le point fort de Saint-Etienne, 11e attaque seulement de Ligue 1. Depuis qu'ils ont remporté leur derby contre Lyon, début février, les Verts n'ont pris que 9 points en 8 matches, affichant un bilan médiocre à l'extérieur (défaites à Nice 1-0 et Montpellier 2-1, nul à Bastia 0-0, victoire étriquée à Dijon 1-0).
"Plus nous nous rapprochons de la fin, plus les matches ont de l'enjeu, d'autant plus que nous avons déjà grillé beaucoup de jokers", a observé l'entraîneur stéphanois, Christophe Galtier, à six journées de la fin du championnat (plus, pour Saint-Etienne, un match en retard contre le leader Monaco).
"Contre les grosses équipes, nous avons su répondre présent. Nous avons la chance d'avoir une confrontation directe, certes à l'extérieur, mais l'opportunité existe. Il faut la saisir", a-t-il lui aussi martelé.
Sur le match de dimanche toutefois, c'est l'histoire qui pourrait voler au secours des Marseillais: Saint-Etienne n'a plus gagné au Vélodrome depuis 1979. "Je m'en souviens, j'étais au stade!", a expliqué Galtier vendredi. "Dominique Rocheteau était sur le terrain, j'étais venu voir l'Ange Vert!"
"Gagner là-bas serait idéal pour notre fin de saison, au-delà même du fait que nous réussissons peu à Marseille", a encore observé le technicien stéphanois, natif de la cité phocéenne.