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© AFP/NICOLAS TUCAT
L'entraîneur de Nice Lucien Favre donne des instructons lors du match face à Bordeaux aux Matmut Atantique, le 15 décembre 2016
Nice possède un jeu collectif sur des rails, la locomotive Balotelli et une certaine part de chance, mais traîne aussi dans sa folle course au titre un groupe limité, inexpérimenté, et un gardien gagné par la fébrilité.
Les Niçois devront battre Dijon dimanche (14h00) pour la 18e journée de Ligue 1 pour suivre le train d'enfer imposé par Monaco, meilleure attaque d'Europe.
+ Un collectif joueur
Distingué plusieurs fois en Suisse et en Bundesliga pour sa compétence et son sens tactique, l'entraîneur de Nice Lucien Favre a bâti un jeu toujours plaisant, même quand il change beaucoup de pièces.
"Le ballon, c'est ma drogue", a lancé Favre, incapable de se retenir de taquiner la balle sur la pelouse avec une belle technique pendant les entraînements, où il remporte la plupart de ses duels avec les Aiglons lors des gammes.
+ Le retour de "Balo"
Très ou trop ordinaire durant ses 45 minutes de reprise contre Krasnodar (2-1) en Europa League puis dans le dernier quart d'heure à Paris (2-2), Mario Balotelli a beaucoup plus travaillé à Bordeaux, où Nice a perdu en Coupe de la Ligue (3-2) mercredi.
Il a touché 49 ballons, a marqué un penalty et délivré une passe décisive pour Alassane Plea.
"J'apprends beaucoup à ses côtés, explique Plea, auteur de 4 buts lors des sept dernières journées. A son arrivée, j'ai dû élever mon niveau de jeu pour exister. J'étais remplaçant. Je me suis posé les bonnes questions et je travaille".
Mais "Super Mario" a encore "du boulot dans le replacement, le harcèlement et même les déplacements avec le ballon", note Favre.
+ La "baraka"
En plus de son talisman Balotelli, le GYM bénéficie d'une vraie réussite en Ligue 1, celle qui l'a fui en Europa League.
L'OGCN a renversé Marseille contre le cours du jeu (3-2) puis corrigé l'ogre Monaco (4-0) dans un match où il avait pourtant été étouffé pendant les vingt premières minutes.
Nice semble toujours avoir le brin de réussite pour se sortir des mauvaises passes, comme le dernier champion surprise, Montpellier, à qui tout réussissait en 2012.
- Un effectif un peu juste
Nice n'aurait pas les moyens de faire face à trop de blessures. Peu d'attaquants pointent derrière le duo Balotelli-Plea. Seul Anastasios Donnis a un peu joué.
Au milieu, l'éclosion de Wylan Cyprien pallie juste le décevant début de saison de Vincent Koziello, le "chouchou" de la saison dernière.
Enfin Favre n'a pas d'équivalent à ses deux "marathoniens", Ricardo Pereira et Dalbert. Quand l'un d'entre eux manque, il change de système et abandonne la défense à trois. Heureusement que le jeu collectif est solide.
En outre le Suisse risque de perdre deux cadres pendant la Coupe d'Afrique des nations 2017 (14 janvier-5 février), le Marocain Younès Belhanda et l'Ivoirien Jean-Michael Seri.
- Les doutes du Cardinale
© AFP/MIGUEL MEDINA
Le gardien de Nice Yohan Cardinale (g) tente d'arrêter la frappe de l'attaquant du PSG Edinson Cavani au Parc des Princes, le 11 décembre 2016
Qu'arrive-t-il à Yohan Cardinale? Le jovial gardien niçois avait la tête des mauvais jours après le pourtant bon résultat au Parc des Princes (2-2) contre le PSG.
Une boulette énorme et rare à ce niveau a coûté l'égalisation, une sortie complètement ratée, qui venait après une grosse erreur à Schalke, avec moins de conséquences celle-là tant l'OGCN était déjà mal embarqué en Europa League.
Ses coéquipiers et son entraîneur l'ont défendu, mais gare à la troisième boulette.
- Un statut dur à assumer
Dur de rivaliser sur le papier avec Monaco et le PSG. "On ne parle pas du titre de champion d'automne, répond Plea. Si on l'est, cela récompensera notre travail. Monaco a une attaque de folie, mais avec notre jeu, nous prenons aussi du plaisir et nous sommes leaders. Le rester le plus longtemps est un petit challenge entre nous."
"On ne parle pas du titre de champion d'automne", répète Favre, qui se méfie de Dijon, "un adversaire dur à manier".
Pour le Suisse, "cela ne sert à rien de programmer sur le papier. Le reste, c'est la conséquence de ce travail". Et du balancement entre points forts et faibles.